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Agenda

Retrouvez ici tous les évènements à venir signalés sur CRIC !

Mars 2019

Les évènements qui ont eu lieu :

vendredi 1er mars
lundi 4 mars
mardi 5 mars
mercredi 6 mars
jeudi 7 mars

Jeux de rôles : Notre-Dame-des-Landes - 4e Rencontres de géopolitique critique

18h30 - 20h00

Pour les 4e Rencontres de géopolitique critique qui se tiendront du 4 au 16 mars prochains dans l’agglomération grenobloise, nous vous proposons d’interroger la nature des violences à l’œuvre dans notre société - le programme est à consulter sur blog.modop.org.

- co-organisé avec Modus Operandi et Pacte

"Nous vivons dans une société ou la violence est devenue à la fois multiforme et toujours plus oppressive. Montrer comment se structure, se développe et se déguise cette violence est évidemment un enjeu majeur dans les recherches en géopolitique contemporaine. Je crois qu’un autre enjeu réside aussi dans notre capacité à construire ces analyses critiques avec nos étudiant.e.s, stagiaires, élèves ou auditeurs et auditrices grâce à des pratiques pédagogiques dites « critiques ».

C’est l’idée que je me propose de défendre par la tenue d’un jeu de rôle sous la forme d’un débat radio sur la question de Notre-Dame-des-Landes. Je nous lance le défi qu’un tel scénario pédagogique est amène de montrer les formes de violences multiformes et oppressives qui ont été au cœur de la lutte contre l’aéroport. Chiche ?"

Romain Geffrouais, enseignant critique de géopolitique critique (chercheur associé à PACTE et membre du Groupe Français d’Education Nouvelle)

RENDEZ-VOUS jeudi 7 mars de 18h30 à 20h
au Petit salon de EVE
pour préparer le jeu de rôle
qui sera animé par Romain Geffrouais la semaine suivante
jeudi 14 mars
à l’IEP Grenoble, Amphi D, 12h-14h

petit salon de EVE - pour le jeudi 7 mars (EVE - 701 av centrale, Campus St Martin d’Hères
Tram B ou C - arrêt Gabriel Fauré)
vendredi 8 mars
samedi 9 mars

Projection du documentaire Les coups de leurs privilèges - 4e Rencontres de géopolitique critique

16h00 - 18h00

Pour les 4e Rencontres de géopolitique critique qui se tiendront du 4 au 16 mars prochains dans l’agglomération grenobloise, nous vous proposons d’interroger la nature des violences à l’œuvre dans notre société - le programme est à consulter sur blog.modop.org.

- co-organisé par Pacte et Modus Operandi

Un documentaire de Sabrina Chebbi, 2018 :

Depuis 1960, 320 personnes non-armées, pour la plupart racisées ou issues de l’immigration,sont mortes suite à des interventions policières . Les policiers sont rarement jugés, et quand c’est le cas les enquêtes se concluent par des non-lieux, des peines symboliques ou des sursis, ce qui n’a aucun impact sur leur carrière. La France est par ailleurs le pays de l’UE le plus condamné en terme de violences policières, et montrée du doigt, particulièrement depuis 2016, par le Comité contre la Torture de l’ONU. Ce film traite plus particulièrement de deux affaires : celle de Wissam El-Yamni, décédé suite à une interpellation le 1er janvier 2012 à Clermont-Ferrand, et celle de Morad Touat, décédé le 4 avril 2014 à Marseille. Il rend compte des luttes de l’immigration sur cette question, au travers de la résistance des familles des victimes de violences policières, et analyse le rôle de la police dans le maintien d’un racisme systémique.

SALLE 150 (90 galerie de l’Arlequin
Tram A - arrêt Arlequin)
lundi 11 mars
mardi 12 mars

Que savez-vous des frontières ? plateau radio en public et en direct

18h30 - 21h00

Dans le cadre 4e Rencontres de géopolitique critique, du 4 au 16 mars prochains dans l’agglomération grenobloise,

rendez-vous pour un plateau radio en direct et en public

sur Radio Campus Grenoble 90.8
ou au Thé à coudre

autour du thème : Que savez-vous des frontières ?

Interview de François Gemenne et Anne-Laure Amilhat-Szary
par les participants de l’atelier radio des cours de français de l’ADA - Accueil Demandeurs d’Asile

"Depuis 2016, des ateliers radiophoniques sont menés dans des cours de français de l’association Accueil Demandeurs d’Asile sous la forme d’un espace d’échanges et de débats où les participant.es choisissent les sujets qu’elles et ils ont envie de traiter pour mener des interviews avec des invité.es.
Depuis septembre 2018, nous animons une émission mensuelle sur Radio Campus Grenoble (90.8) diffusée trois mardis par mois de 19h à 21h. Les participant.es de l’atelier l’ont intitulée La voix qui crie dans le désert pour décrire l’expérience vécue par les personnes qui demandent l’asile en France, et ne se sentent pas écoutées. L’atelier radio est, d’ ;après leurs propres paroles, selon Bob, le moyen d’être entendu. En octobre 2017, nous avons entamé des échanges sur les modalités d’accueil des demandeurs d’asile en France, notamment via les procédures et les conditions matérielles. Cela nous a conduit à interroger les mots utilisés pour désigner les personnes en mobilités comme par exemple « expatrié », « réfugié », « aventurier » » ou « migrant ». Il y a également ceux choisis pour représenter le phénomène de la migration tel que le terme de « crise ». En poursuivant nos réflexions, nous avons abordé les politiques migratoires. Cela amène aujourd’hui à interroger la notion de frontière dans ces différentes dimensions.
Ainsi, nous nous saisissons des 4ème Rencontres de géopolitique critique sur le thème (non)violence pour inviter deux chercheur.es travaillant sur la notion de frontière, chacun.es avec un point de vue différent. Quels sont les différents types de frontières ? Qu’elles soient géographiques, administratives ou symboliques, entraînent-elles des violences ? Mais des violences de quelles formes ? Peut-on concevoir des frontières non- violentes ? Venez écouter les interviews de nos deux invité.es préparés par Koffi, Daniel, Justin, Bob, Haba, Sekouba, Teresa, Anie, Dadi, Carolina et Gema et échanger avec nous sur le thème des frontières."

- les Rencontres sont co-organisées par Pacte et Modus Operandi,
le pogramme est à consulter sur blog.modop.org

le Thé à coudre (6 rue Servan, Grenoble
Tram B - arrêt Ste Claire ou N.-D. Musée)
mercredi 13 mars
jeudi 14 mars

Jeux de rôles : Notre-Dame-des-Landes - 4e Rencontres de géopolitique critique

12h00 - 14h00

Pour les 4e Rencontres de géopolitique critique qui se tiendront du 4 au 16 mars prochains dans l’agglomération grenobloise, nous vous proposons d’interroger la nature des violences à l’œuvre dans notre société - le programme est à consulter sur blog. modop.org.

- co-organisé avec Modus Operandi et Pacte

« Nous vivons dans une société ou la violence est devenue à la fois multiforme et toujours plus oppressive. Montrer comment se structure, se développe et se déguise cette violence est évidemment un enjeu majeur dans les recherches en géopolitique contemporaine. Je crois qu’un autre enjeu réside aussi dans notre capacité à construire ces analyses critiques avec nos étudiant. e. s, stagiaires, élèves ou auditeurs et auditrices grâce à des pratiques pédagogiques dites « critiques ».

C’est l’idée que je me propose de défendre par la tenue d’un jeu de rôle sous la forme d’un débat radio sur la question de Notre-Dame-des-Landes. Je nous lance le défi qu’un tel scénario pédagogique est amène de montrer les formes de violences multiformes et oppressives qui ont été au cœur de la lutte contre l’aéroport. Chiche ? »

Romain Geffrouais, enseignant critique de géopolitique critique (chercheur associé à PACTE et membre du Groupe Français d’Education Nouvelle)

RENDEZ-VOUS jeudi 7 mars de 18h30 à 20h
au Petit salon de EVE
pour préparer le jeu de rôle
qui sera animé par Romain Geffrouais
la semaine suivante
jeudi 14 mars
à l’IEP Grenoble, Amphi D, 12h-14h

IEP Grenoble - amphi D (1030 avenue Centrale, Campus St Martin d’Hères
Tram B et C - arrêt Bibliothèques universitaires)

La société démocratique européenne à l’épreuve des politiques sécuritaires - 4e Rencontres de géopolitique critique

19h00 - 21h00

Pour les 4e Rencontres de géopolitique critique qui se tiendront du 4 au 16 mars prochains dans l’agglomération grenobloise, nous proposons d’interroger la nature des violences à l’œuvre dans notre société - le programme est à consulter sur blog.modop.org.
- co-organisées avec Pacte et Modus Operandi

Rendez-vous à une rencontre- débat autour du sujet

La société démocratique européenne à l’épreuve des politiques sécuritaires

le jeudi 14 mars
de 19h à 21h à la MJC Desnos

Face aux situations de violence que l’on observe ces derniers temps, on assiste à une transformation profonde de la société qui pousse les démocraties libérales à assumer des restrictions de l’exercice de la démocratie avec des lois d’exception.

Cette table-ronde se préoccupera de voir si les politiques sécuritaires participent à restreindre les libertés dans les démocraties libérales occidentales et d’observer s’il existe des alternatives à ces réponses sécuritaires, à l’instar de la police de proximité.

Elle se proposera de mettre en place un début de réseau d’acteurs sur ces questions et éventuellement de produire des notes en direction des décideurs politiques.

Intervenants pressentis :

Yves Mintoogué (Doctorant à Paris 8 : Réflexion à partir des travaux d’Achille Mbembé dans son ouvrage politique de l’inimitié et où l’auteur interroge l’obsession sécuritaire et ses dérives dans les démocraties du vieux continent

Thibaut Girault (Programme des Nations Unies pour le Développement – PNUD – Tunisie) : partage d’expérience à partir de son travail en Tunisie dans le rapport police/habitant

Kamel Bouhazama : Une alternative au tout sécuritaire, la police de proximité (rapport habitant/police)

Aubin Kébira (Président association Hope Saint Martin d’Hères) : au-delà du tout sécuritaire. Le dialogue comme modalité d’apaisement

Modérateur : Herrick Mouafo

MJC Desnos (2B Rue de Normandie, Échirolles
Tram A - arrêt Surieux)

Soirée d’information et de témoignages : Contre la répression, pour le droit de manifester, défendons nos libertés

19h30 - 21h30

Soirée d’information et de témoignages

Avec Serge Slama, des militants victimes de la répression, le collectif, le SAF

Refusons la dérive répressive !

Manifestations empêchées, dispositifs policiers démesurés, provocations policières, humiliations, perquisitions, gardes à vue, comparutions immédiates, gazages et matraquages systématiques, évacuations violentes, nassages, tirs tendus de LBD ou Flash-ball et de grenades de désencerclement, et plus de 5 500 interpellations, avec pour résultat près de 2 700 blessé·es, certain·es mutilé·es, de très nombreuses détentions préventives, plus de 1 000 condamnations, dont de nombreuses très lourdes

Cette répression et cette criminalisation visent des gilets jaunes, mais aussi des lycéen·nes, des habitant·es des quartiers populaires, des sans-papiers et réfugié·es, des étudiant·es, des sans-logis, des syndicalistes, des humanitaires, des militant·es du mouvement social et environnemental, comme à Bure (perquisitions, saisies de matériels personnels)
La nouvelle loi proposée par le gouvernement récemment votée, porte de lourdes menaces sur des libertés fondamentales. Après avoir introduit dans le droit commun certaines pratiques propres à l’état d’urgence, ce gouvernement franchit un cap en conditionnant le droit de manifester à une autorisation préalable, en contrôlant l’accès aux manifestations (interdiction de manifester, assignation à résidence, fouilles et palpations à l’entrée des manifestations), en fichant les manifestant·es hors de tout contrôle judiciaire. De plus l’État rendrait tout manifestant responsable des dégradations, même commises par d’autres… Le principe selon lequel le droit de manifester est la règle et son interdiction l’exception, se trouve ainsi renversé. C’est une fuite en avant autoritaire et policière face à des revendications qui persistent pour plus de respect et plus de justice économique, sociale et environnementale

Ensemble, exigeons :

  • L’arrêt immédiat de la criminalisation de l’action syndicale, humanitaire, environnementale ou associative et de celle des gilets jaunes
  • L’abrogation du projet de loi « répression » de Macron-Philippe-Retailleau contre le droit de manifester et des lois liberticides qui ont banalisé l’état d’urgence
  • L’abandon des poursuites et l’amnistie des manifestant·es et des militant·es condamné·es
  • La fin de l’impunité des violences policières et la recherche des responsabilités à tous les niveaux de la chaîne de commandement
  • L’interdiction des armes mutilantes dites « intermédiaires » (Flash-ball, grenades de désencerclement ou assourdissantes)
  • Une prise en compte des revendications démocratiques, sociales, fiscales et environnementales portées par les mouvements populaires.

Premiers signataires : CGT, CIIP, CNT, CSRA, EELV, Ensemble, La FI, FSU, JC, LDH, Ligue des Femmes pour la Paix et la Liberté, NPA38, PCF38, PG 38, Réseau de
lutte contre le fascisme (RLF) Isère, SAF, Solidaires, Sortir du nucléaire Isère, UNEF,
UNL…

Maison de l’Avocat (45 rue Pierre Semard, Grenoble)
vendredi 15 mars

Séminaire René Girard et la pensée décoloniale session 4 - 4e Rencontres de géopolitique critique

14h30 - 17h00

Avec Ali Babar Kenjah - Essai sur la violence antillaise

#4 Contre Girard
L’imprédictible tragédie du Tout-Monde d’E. Glissant

"Edouard Glissant cite le travail de René Girard dans Le discours antillais… et en fait l’expression d’une opposition à sa propre posture. Glissant refuse qu’on condamne l’ensemble des cultures à l’incontournable d’une logique sacrificielle (loi de l’Un), universalité mise à mal par la créolisation antillaise… En fait, pour Glissant le tragique est source de joie… L’imprédictible et la théorie des catastrophes sont désormais notre dé-mesure quantique et, si ça se trouve, l’histoire s’écrit encore à la table des poètes... Pour le prouver, Glissant va répondre à la proposition de son complice, G. Deleuze, et inventer l’ultime utopie « d’un peuple qui manque » : ce sera la saga des Batoutos, un peuple africain inaperçu, car il a renoncé à posséder la terre, et s’est dédié à la quête d’Eléné, un écho sur Terre du Big Bang, qui répliquerait pour nous l’endroit où le Temps est né… Cette dernière séance du séminaire illustre les stratégies alternatives par lesquelles les peuples nés de la double conscience (cf WEB DuBois, The soul of black folk et Paul Gilroy, Black Atlantic), les communautés constituées à même la traite négrière, ont contourné les modalités universelles du système victimaire, en renonçant à la sacralité du héros déchu, le nèg mawon ; en renonçant également au mythe (écrit d’un pouvoir), au profit du conte (oral et populaire)…"
Ali Babar Kenjah

Dans le cadre des 4e Rencontres de géopolitique critique
du 4 au 16 mars sur l’agglomération grenobloise
- co-organisées par Pacte et Modus Operandi

Institut Fourier, salle du Conseil (100 rue des Mathématiques, Campus universitaire St martin d’Hères)

Projection du documentaire I and I - 4e Rencontres de géopolitique critique

19h30 - 21h00

Pour les 4e Rencontres de géopolitique critique qui se tiendront du 4 au 16 mars prochains dans l’agglomération grenobloise, nous proposons d’interroger la nature des violences à l’œuvre dans notre société - le programme est à consulter sur blog.modop.org.
- co-organisées avec Pacte et Modus Operandi

I and I, un documentaire de Julie Hamiti, 2018

Repas partagé et projection vendredi 15 mars à 19h30 au Barathym, MDH Le Patio

En partenariat avec Zion of colors et le barathym

La projection sera suivie d’un échange avec la réalisatrice ainsi que des représentant.e.s du mouvement rastafari de Grenoble.


Le mouvement rastafari évoque bien des clichés - ganja, dreadlocks, reggae… Mais la philosophie de vie qui le caractérise reste méconnue. Pourtant, elle soulève de nombreux questionnements sur l’identité, la spiritualité, la façon d’être au monde. Le film, composé d’extraits d’entretiens avec des rastas au Ghana, en Ethiopie, en Jamaïque, aide à comprendre cette idéologie et retrace une histoire qui est aussi celle de la résistance à la colonisation - des Rasta se sont fait couper les locks, emprisonner et tuer dans les Caraïbes dans les années 70 pour leur idéologie. L’idéologie Rasta soulève de nombreux questionnements sur notre rapport au monde, qui sont plus que jamais valables aujourd’hui.

le Barathym (MDH Le Patio
97 galerie de l’Arlequin, Tram A - arrêt Arlequin)
samedi 16 mars
mardi 19 mars
mercredi 20 mars
jeudi 21 mars
vendredi 22 mars
jeudi 28 mars
vendredi 29 mars

Du 29 au 31 mars 2019, bloquons l’usine Alsetex et toutes les usines d’armement des forces de l’ordre !

11h00 31 mars : 12h00

DU 29 AU 31 MARS 2019, POUR TOU-TES NOS BLESSÉ-ES !
BLOQUONS L’USINE ALSETEX ET TOUTES LES USINES D’ARMEMENT DES FORCES DE L’ORDRE !


Action à l’initiative de blessé-es, de leurs proches, de leurs soutiens et de collectifs contre les violences d’État.


Dans le cadre du maintien de l’ordre en métropole et dans les territoires d’outre-mer, l’État français a recours à un arsenal militaire sans commune mesure avec celui utilisé par ses voisins européens. Il est le seul à utiliser des grenades et un des rares à tirer sur la foule avec des balles de gomme.

Cette usage légitime de la violence était jusqu’alors réservé aux quartiers populaires et aux mouvements de révolte. L’histoire de l’après-guerre est rythmée par une violence systémique qui nous a amené à faire le constat suivant : sur les 20 dernières années, les forces de l’ordre françaises ont mutilé en moyenne 2 à 3 personnes par an et en ont tué en moyenne 15 chaque année.

Mais depuis le mois de novembre 2018, face à l’ampleur et la spontanéité du soulèvement des Gilets Jaunes, la violence de l’État à l’égard des manifestations s’est considérablement durcie, faisant naître une prise de conscience collective des violences policières. Trois mois de révolte intense ont démontré, par une hécatombe sans précédent, que le facteur principal déterminant la violence d’État, c’est le caractère potentiellement révolutionnaire d’un mouvement de révolte.

Pourtant, sans être partie prenante du mouvement, Zineb Redouane a été tuée à Marseille, visée à sa fenêtre du quatrième étage par une grenade lacrymogène tirée en plein visage.

Également, trois personnes ont été éborgnées par des tirs de LBD à la Réunion dans les deux premières semaines de la révolte, suivies de 17 autres en métropole, dont 2 lycéens de 15 et 16 ans et 1 collégien de 14 ans.

Cinq personnes se sont fait arracher une main par des grenades GLI F4 à Paris, Tours et Bordeaux.

Plusieurs centaines d’autres ont été grièvement blessées, dont les deux tiers à la tête.

Et malgré ce carnage, aucun mot, aucun regret, aucune excuse de la part des autorités. Au contraire, la répression se fait chaque jour plus féroce et le ministre de l’intérieur, au comble du cynisme, explique à des enfants dans une mise en scène télévisée comment tirer au LBD.

Le maintien de l’ordre protège l’État et non le peuple, il est à la fois un placement politiquement rentable pour le pouvoir, apeuré par sa chute possible, et un commerce juteux.

L’État français se vante en la matière d’un savoir faire et d’une doctrine développés dans les anciennes colonies et sur les territoires d’outre-mer, et inspirées depuis les années 1980-90 par les théories sécuritaires et logiques commerciales agressives des idéologues au service du complexe militaro-industriel étasunien (hypothèse de la vitre brisée, brigades antigang et d’intervention en civil, armes sublétales, militarisation de la police).

La France achète et utilise des armes chimiques (proscrites par les conventions internationales sur les terrains de guerre) : les grenades lacrymogènes.

La France achète, vend et utilise des armes de guerre : les grenades GLI F4, les grenades de désencerclement...

La France achète et utilise des munitions qui mutilent : les cartouches à destination des Lanceurs de balles de défense de 40 et 44 mm (Flash Ball SuperPro et SuperPro2, LBD 40, Kann 44, Riot Penn Arms).

L’État français offre des milliards d’euros à sa police et aux marchands de mort, tandis que son système de santé est en faillite, que son système social est en faillite, que son système éducatif est en faillite, que son système de transports sert à nous taxer alors qu’il devrait être gratuit (pour le peuple et pour l’environnement) et que les grandes entreprises qui servent l’État refusent de payer des impôts, d’augmenter les salaires et de baisser le temps de travail, et cela alors même que le chômage bat des records.

Les augmentations d’impôts contre lesquelles nous nous battons servent à payer les armes qui répriment nos révoltes, alors il est temps de frapper là où le bât blesse.

Bloquer le complexe militaro-industriel français, c’est bloquer l’économie de mort de ce système.

POUR ZINEB REDOUANE, POUR LES BLESSE-ES, POUR TOU-TES CELLES ET CEUX MORTES DE S’ETRE REVOLTE-ES, DU 29 AU 31 MARS 2019, BLOQUONS L’USINE ALSETEX.

ET POUR TOU-TES CELLES ET CEUX QUI NE POURRONS VENIR DANS LA SARTHE, NOUS APPELONS A BLOQUER TOUS LES SITES SUIVANTS :

VERNEY CARRON : fabrique pistolets Flash-ball, grenades de désencerclement - 54 Boulevard Thiers, 42002 Saint-Étienne

NOBEL : fabrique grenades lacrymogènes - 5 Rue du Squiriou, 29590 Pont-de-Buis-lès-Quimerch

SAPL : fabrique grenades de désencerclement, gazeuses, matériels de maintien de l’ordre – La Ferté Fresnet, Le Biot, 61550 La Ferté-en-Ouche

REDCORE : fabrique lanceurs de balles de défense, grenades de désencerclement - Technellys Bât C - 165 rue de la Montagne du Salut, 56600 Lanester

BGM : distributeur des lanceurs de 40 mm (LBD40 et lanceurs multicoups Penn Arms) - 15, Route de Meaux, Le Bois-Fleuri, 77410 Claye-Souilly

MSA : fabrique matériels de maintien de l’ordre (casques, boucliers…) - ZI Sud, 01400 Chatillon sur Chalaronne

PROTECOP : fabrique matériels de maintien de l’ordre - 2194 Route de Thiberville, 27300 Bernay

RIVOLIER : commercialise et importe les armements étrangers en France - Z.I. Les Collonges, 42173 Saint-Just-Saint-Rambert

SECURITE TIR EQUIPEMENT : commercialise et importe les armements étrangers et français destinés au maintien de l’ordre - 477, Chemin de l’Avenir, 13300 Salon de Provence

CENTRE D’EXPERTISE ET D’APPUI LOGISTIQUE : test et homologation des armes destinées au maintien de l’ordre – 168 rue de Versailles, 78150 Le Chesnay

BANC NATIONAL D’EPREUVE ET D’HOMOLOGATION : test et homologation des armes destinées au maintien de l’ordre – ZI Molina Nord, 5 rue de Méons, 42002 Saint Etienne

ETABLISSEMENT LOGISTIQUE DE LA POLICE : ZI Buxerolles, 1 rue Faraday, 87000 Limoges

NOBEL : siège social – 57 rue Pierre Charron, 75008 Paris : fabrique les système de mise à feu des grenades lacrymogène

BRÜGER & THOMET : fabrique les lanceurs de balles de défense de 40 mm – Tempelstrasse 6, CH-3608 Thun

PRECISION : même si les événements venaient à être supprimés des réseaux sociaux (pressions des autorités), les rassemblements seront maintenus dans tous les cas. A chacun-e de s’organiser localement pour parvenir jusqu’aux sites, pour s’y rassembler selon les modalités qui lui conviendront et pour prendre ses précautions pour que tout se passe au mieux pour lui/elle.

Prévoyez de partir de chez vous 40 minutes à l’avance et de vous garer à 30 minutes à pieds du lieu de rassemblement s’il devait être difficile de se rendre en voiture sur place ou de s’y garer. Organisez vous pour ne pas garer votre véhicule sur le bas-côté de la chaussée, mais sur des chemins vicinaux où le stationnement ne gêne pas. Si les sites devaient être inaccessibles, nous invitons à bloquer les axes qui y mènent ou à se rassembler sur la place principale du village ou de la ville la plus proche.

samedi 30 mars

Carnaval de l’inutile à Saint Etienne

13h00 - 19h00

Programme du week-end :
- samedi 30 mars -
13h : rendez-vous devant Steel (Monthieu) pour le défilé
19h : repas à La Cale (Amicale Laïque du Crêt de Roc)
21h : concerts à la Gueule Noire
*The Pommodors*
*Ursa*
https://ursalyon.bandcamp.com/releases
*Hophophop* https://hopopop.bandcamp.com/

- dimanche 31 mars -
(Amicale Laïque du Crêt de Roc)
11h : repas/brunch
13h30 : projection du film "La fête est finie" et discussion sur l’aménagement, l’utilisation du Design et la gentrification à Sainté

Départ du rond-point de Monthieu pour un week end haut en couleurs !
dimanche 31 mars

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