Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de travailleurs algériens et leurs familles ont manifesté à Paris pour le droit à l’indépendance de l’Algérie, pour leur droit à l’égalité et à la dignité, contre le couvre-feu raciste qui leur était imposé.
Ce jour-là et les jours suivants, plusieurs centaines d’entre eux furent massacrés, jetés dans la Seine ou gravement blessés par des policiers sous les ordres du préfet de Paris Maurice Papon.
Nous devons maintenir cette mémoire vivante pour éclairer notre présent. Car le combat est loin d’être fini...
- Plaque 17 octobre 1961, à Grenoble
En ces temps troublés où la tentation est forte d’empiéter sur les libertés individuelles, au nom de la sécurité et de lutte contre le terrorisme, il est nécessaire de maintenir vivante la mémoire. De la rafle du Vel d’Hiv aux centres de rétention en passant par la répression sanglante du 17 Octobre 1961, nous savons ce qu’un pouvoir en place peut
faire au nom de la Raison d’État.
Les politiques actuelles visant les personnes migrantes sont inhumaines et nourrissent le racisme et la xénophobie. Migrer est un droit inaliénable, la diversité des origines et la pluralité des opinions sont des apports nécessaires et des richesses irremplaçables.
La défaite de l’ordre colonial en Algérie, symbolisé par les accords d’Evian le 19 mars 1962 est une grande victoire pour le peuple algérien, qui y gagna son indépendance, et une victoire pour le peuple français qui vit la fin d’une guerre cruelle et injuste. Écouter les demandes du peuple algérien aurait pu éviter bien du sang inutile.
Cette leçon vaut pour le temps présent, alors que les guerres se multiplient et que le danger d’un conflit majeur monte. il n’y a pas de paix durable sans le respect de la volonté des peuples.
Maintenir cette mémoire vivante c’est aussi contribuer à faire progresser l’égalité des droits, pour un monde ouvert et solidaire.
Collectif 17 Octobre 1961 : Algérie au Cœur, Amal, ANPNPA (Association Nationale des Pieds Noirs Progressiste et de leurs Amis), Anpromevo (Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS), ASALI, ATLLAS, CIIP (Centre d’Informations Inter-Peuples), CSRA (Collectif de Soutien aux réfugiés algériens), Coup de Soleil en Rhône-Alpes, MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), Ras L’Front.
Avec le soutien de : UD-CGT, Solidaires, FSU, ACIP-ASADO, ADAFL (Association dauphinoise des amitiés franco-libanaises), AFPS (Association France Palestine Solidarité), ATTAC Isère, Cercle Bernard Lazare, Cercle Laïque, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Ligue pour la Défense des Droits de l’Homme en Iran (LDDHI), CTNE (Collectif contre la traite négrière et l’esclavage), LIFPL (Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté), Mouvement de la Paix, Nuestra America,
ADES, EE-LV, Ensemble !, Go Citoyenneté, Lutte Ouvrière, MRC, NPA, PAG38, Fédération de l’Isère du PCF, PRCF & JCRF, Fédération de l’Isère du PS
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