Depuis cet été, un camp regroupant des personnes exilées s’était installé au parc Alliance. Hier, face à la vague de grand froid qui avait notamment conduit à l’hospitalisation d’un enfant du camp quelques jours plus tôt, la bibliothèque municipale voisine a été investie afin de mettre tout le monde à l’abri.
Mardi soir, des représentants de la mairie se sont rendus sur place et ont promis deux nuits de répit dans la bibliothèque, ainsi qu’une solution d’hébergement pour tout le monde.
Finalement, ce mercredi dans l’après-midi, plutôt que des travailleur·ses sociaux, ce sont une dizaine de fourgons de police qui sont venus, sur dépôt de plainte de cette même mairie. La police, sur ordre de la Préfecture, a alors expulsé les gens de la bibliothèque à grands coups de matraques et de gaz lacrymogène. Ne s’arrêtant pas là, les policiers ont aussi usé de violence pour "faire de la place" aux bulldozers municipaux venus détruire ce qu’il restait du camp. Les personnes exilées n’ont pas pu récupérer toutes leurs affaires et se trouvent ce soir dans une situation encore plus alarmante qu’hier.
Face à la Préfecture et à la Mairie qui laissent les gens dehors par -10 degrés et sous la pluie, ne restons pas sans réaction :
NOUS VOUS INVITONS à UN RASSEMBLEMENT (CANTINE à PRIX LIBRE)
DEMAIN JEUDI 2 DéCEMBRE
à 12H30 DEVANT L’HOTEL DE VILLE
POUR METTRE MAIRIE ET PRéFECTURE DEVANT LEURS RESPONSABILITéS, ET EXIGER DES SOLUTIONS IMMéDIATES.
Personne à la rue,
Un toît pour toutes et tous !
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