- 7 mai 2018 : Blessing Matthew,
- 18 mai 2018 : Mamadi Conde,
- 25 mai 2018 : Mohamed Fofana,
- 15 novembre 2018 : Douala Gakou,
- 6 février 2019 : Tamimou Derman,
- 7 septembre 2019 : Mohamed Ali Bouhamdi,
- 21 juin 2021 : Mohamed Mahayedin...
Le 2 janvier dernier, le prénom de Zakaria s’est ajouté à cette liste déjà trop longue d’hommes et de femmes décédées ou disparues dans le Briançonnais en essayant de se rendre en France.
Zakaria a été retrouvé mort dans les Alpes, aux alentours de Modane. Il avait 31 ans et était d’origine Marocaine. Il a certainement traversé la frontière franco-italienne à plus de 2000m d’altitude, de nuit, sous-équipé face à la neige ou les températures qui avoisinent régulièrement -10°C. Cette personne a payé les conséquences de la chasse à l’homme menée jour et nuit par la Police aux frontières, la Gendarmerie nationale et les militaires de l’opération Sentinelle dans cette région, traquant et refoulant des personnes, parfois des familles entières, venues demander l’asile en Europe. Cette militarisation morbide de la frontière pousse les exilé.es à s’aventurer toujours plus loin des sentiers praticables et à prendre des risques toujours plus grands.
Quelques-lignes dans la presse locale, un appel à témoin de la gendarmerie de Modane sur twitter : Zakaria est mort dans l’indifférence la plus totale. Sa famille attend toujours le rapatriement de son corps, conservé à des fins d’enquête.
Pour que nos frontières cessent d’être des cimetières, pour que ces personnes ne soient pas mortes en vain, souvenons-nous d’elles et relayons l’information autour de nous.
Des gens qui luttent à la frontière
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