Quand c’était quelqu’un de « comme nous » et que ce « nous » reste encore largement méprisé.
Quand il n’y a pas de place pour la mémoire, car les vies de nos proches sont vues comme indécentes (des vies de queers, de trans, de putes, de toxicos, de malades, de cassos, de taré.e.s).
Quand il n’y a pas de place pour nous, parce qu’on est vu comme de mauvaises fréquentations, responsables voir coupables de la mort de celleux qu’ont a côtoyé et/ou aimé.
Quelle place ces mort.e.s prennent iels dans nos vies ?
Quelle espace on leur laisse dans nos quotidiens ?
Quels rituels, quelles pratiques on a pour rendre hommage à leurs existences, faire vivre leurs mémoires ?
Comment on leur dit adieu ?
Comment on gère les familles, les cérémonies ?
Comment on arrive à créer nos propres temps collectifs ?
Ça nous fait quoi au quotidien, de vivre avec tous ces deuils ?
Quelles stratégies on trouve pour continuer à vivre quand ils s’enchaînent ?
Comment on fait pour ne pas se faire bouffer par la culpabilité ?
Comment on se projette en sachant que les morts violentes vont continuer autours de nous ?
Cette discussion sera autogérée. L’orga n’est pas expert, n’a pas de réponse à ces questions, mais se les pose et dit que beaucoup se les posent probablement aussi, du coup ça donne envie d’en discuter ensemble.
Bref, que tu aies perdu ton âme sœur, ta compagne de galère, ton binôme de soirée, ton pire pote, une vieille copine, ton cohabitant, une vague connaissance, ou juste que ces questions te parlent pour une raison ou pour une autre, viens !
C’est au Local Autogéré (7 rue Pierre Dupont, Grenoble) le dimanche 26 mai 2024 à 18h.
Le lieu a une rampe d’accès PMR pour la marche à l’entrée mais les toilettes sont trop petites pour y entrer en fauteuil.
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