Suite de la mobilisation à la "halte de nuit" rue Stalingrad.
Ce lundi 27 juin à 7h, une quarantaine de personnes se sont réunies devant le 78 rue de Stalingrad pour protester contre la fermeture définitive de l’accueil de nuit géré par l’association Pierre Valdo.
Les femmes qui jusqu’alors y étaient hébergées - dans des conditions extrêmement vétustes, punaises de lit et compagnie, et avec interdiction de rester pendant la journée - étaient présentes en nombre pour protester contre l’expulsion et réclamer un logement digne.
Les grandes banderoles jaunes de l’association du Droit au Logement, qui occupe depuis 3 semaines avec 80 familles sans logis l’esplanade Alain le Ray (caserne de Bonne), sont posées. Il y a du thé et du café pour se réveiller ; les prises de paroles alternent avec les slogans au mégaphone : un toît c’est un droit, un toît c’est la loi ! ; olélé, olala, avec les mal logé.es, on est toujours là ! olélé, olala, avec nos enfants, où est-ce qu’on va dormir ? ; qu’est qu’on veut ? Des logements ! Pour qui ? Pour tous ! Pour quand ? Maintenant !
Le "déménagement" du bâtiment commence : un camion arrive pour emporter les affaires, des gens s’activent à l’intérieur, il y a même un vigile. Puis le directeur de Pierre Valdo arrive pour discuter. Enfin plutôt pour nous expliquer au mégaphone que l’asso est de notre côté, qu’elle a fait tout ce qu’elle pouvait, etc.
Il y a quelques échanges, les gens l’écoutent parler mais n’apprécient pas ce que dit cet hypocrite. Le problème c’est que cette asso est gérée comme une entreprise : leur but c’est de se faire des thunes en répondant aux appels d’offres du gouvernement. On sait très bien qu’ils en ont rien à faire des gens qu’ils hébergent. Le ton monte : "Si vous êtes de notre côté, vous avez qu’à appeler le préfet et lui dire que vous refusez de mettre des gens à la rue !". Il essaie de s’expliquer avec sa langue de bois, il est interrompu par de nouveaux slogans, on lui redit d’appeler la Pref, il dit "je veux bien mais j’ai pas mon tel", on lui en tend un, il le refuse et finit par aller chercher le sien.
Il revient un peu plus tard pour nous faire un compte-rendu, évidemment ça n’a pas donné grand chose. Il essaie encore de s’expliquer ; un slogan l’interromp : "Olélé Olala, Pierre Valdo, t’es un expulseur / Olélé Olala marchand de sommeil associatif !". Une femme mise à la rue intervient au mégaphone, il essaie encore un peu de discuter, puis il finit par partir - bon débarras !
Les personnes rassemblées restent encore le temps de parler des suites à donner à cette action. La discussion se poursuivra à l’occupation permanente de la Caserne de Bonne.
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