SOIREE DE SOUTIEN A MAYOTTE - Contre la gestion coloniale et raciste de
la catastrophe par l’état français et pour la fin de sa politique
impérialiste aux Comores !

Plus d’un mois après les ravages causés par le cyclone Chido et quelques
jours après le passage de la tempête Dikeledi, le gouvernement français
s’illustre par sa gestion coloniale et répressive de la crise sociale,
politique et sanitaire à Mayotte. Pendant que l’état français ne daigne
débloquer que quelques miettes pour « financer les besoins urgents de la
sécurité civile » (un fonds d’urgence de seulement 655 000 euros, soit
2euros par habitant), que l’approvisionnement en eau, électricité et
nourriture demeure insuffisant voire absent dans certains des
bidonvilles et quartiers populaires du sud et du nord de l’île, le
gouvernement renforce son arsenal répressif en instaurant un couvre-feu,
procédant à des expulsions des personnes abritées dans des
établissements scolaires sans aucune proposition de relogement, promet
d’empêcher la reconstruction de bidonvilles alors que des milliers
d’habitations ont été détruites et d’expulser les personnes "en
situation irrégulière".

Il est important de rappeler ici que ces personnes sont en grande
majorité des Comoriens des autres îles et que si quelqu’un est dans
l’illégalité ici, c’est bien l’état colonial français : " Dès le
décolonisation des Comores [occupées alors par la france] et jusqu’en
1995, la question de la souveraineté sur Mayotte a été à l’ordre du jour
de l’ONU et chaque année l’ONU a voté assez unanimement la condamnation
de la france et la réaffirmation de la souveraineté des Comores sur
Mayotte. " Pierre Caminade, membre de Survie et auteur de Comores,
Mayotte, une histoire coloniale.

Quand l’état français désigne "l’immigration clandestine" comme
responsable de la crise sociale et sanitaire sur l’île, il s’agit à la
fois de masquer son entière responsabilité dans cette catastrophe après
des décennies de domination coloniale et d’en profiter pour renforcer sa
politique anti-immigration et de maintenir Mayotte sous contrôle
français.

Face à cet énième acte d’indécence de l’état impérialiste français, il
est urgent de soutenir la solidarité de masse qui se déploie sur place
et s’organise indépendamment des grandes institutions. L’objectif de la
soirée est de récolter des fonds afin de les envoyer à un collectif qui
s’organise à Mayotte pour apporter une aide d’urgence sans distinction
entre "réguliers" et personnes assignées sans papiers.