Publier

Retour sur la manif contre l’extrême-droite

Manif antifa Grenoble 12 fevrier 2022
Retour sur la manifestation du 12 février 2022 contre les idées d’extrême-droite.
GRENOBLE, GRENOBLE, ANTIFA !

Suite à cet appel de l’interorga composée de l’AFA, PEPS, Solidaires, le NPA, l’UNEF, l’UCL entre autres, nous étions autour de 1000, samedi 12 février à Grenoble, pour dénoncer les idées d’extrême-droite, de plus en plus prégnantes dans les discours médiatiques et politiques.

Pour beaucoup, contrairement à plusieurs manifestations passées, le parcours dans l’hypercentre permettait d’être visible des passant.es et des habitant.es à leur balcon, alternant entre des rues bondées et des rues plus vides, ce qui a aussi permis de recouvrir les murs de nombreux messages : "extrême-droite, état complice" ou "contre le racisme d’état".

Aux rythmes de la battucada, et sous les slogans "Siamo Tutti antifascisti", "Grenoble, grenoble, antifa !", la manif partait de Félix Poulat à Notre Dame, en passant par la place Vaucanson ou encore le quartier de l’Alma, pour finir au Jardin de Ville.

Un gros dispositif de flics était présent à certaines intersections, et quelques personnes ont voulu incité les RG à partir en scandant : "olélé, olala, pour virer les RG, on s’ra toujours là"

Des gilets jaunes, qui manifestaient en parallèle contre le pass sanitaire, ont dévié de leur parcours au niveau de la préfecture pour nous rejoindre.

La présence de collectifs féministes est aussi à remarquer avec le slogan :
"La rue elle est à qui ? elle est à nous ! Et si y a des mascus, on vous casse les genous !"

On notera que comme (trop) souvent, la prise de parole est accaparée par beaucoup d’hommes, laissant peu de place aux femmes, trans et personnes racisées.

Des discours à l’arrivée du cortège, on retiendra que le NPA s’interroge sur l’absence de certaines organisations/partis comme la France insoumise, les écolo ou encore la CGT, alors qu’en 2014 contre la venue de Le Pen, 10 000 personnes étaient dans la rue contre 1000 aujourd’hui. Il fait aussi référence au meeting de Reconquête qui a eu lieu jeudi dernier à Voiron sans réussir à organiser un gros rassemblement.

On a appris que 2 personnes ont été interpellées vers la fin de la manifestation et sont ressorties rapidement après un contrôle d’identité.

Texte de l’Action antifasciste de Grenoble :

En 2022 l’extrême droite représente un réel danger :

Les groupes d’extrême droite multiplient les agressions racistes sans être inquiétés par la police et la justice. Dans les médias le tapis rouge est déroulé à Le pen et à Zemmour - soutenus par des milliardaires comme Bolloré - qui peuvent sans contradiction déverser tous les jours leurs théories haineuses.

Toutefois le péril ne vient pas que de l’extrême droite. L’état et le gouvernement sont des acteurs d’une politique raciste, autoritaire et antisociale qui nourrit le danger fasciste.

Parce que l’Etat a mené des politiques autoritaires qui restreignent les libertés de toutes et tous : états d’urgence successifs, loi sécurité globale, loi de programmation de l’enseignement et de la recherche...
En parallèle, il a mené des politiques antisociales : réforme des retraites, de l’assurance chômage...

Parce que l’Etat a mis en place des politiques racistes et islamophobes qui désignent les étranger.es et les musulman.es comme des ennemi.es : la loi "contre le séparatisme", qui vise spécifiquement les musulman.es a été votée à l’été 2021.

Parce que l’Etat traite inhumainement les exilé.es, notamment en les enfermant dans des camps de "rétention" (les CRA pour "centre de rétention admninistrative")

Parce que l’Etat continue de mener, en particulier dans ses anciennes colonies, une politique impérialiste de pillage des ressources, de manipulation économique et d’occupation militaire, malgré les contestations comme celle en cours au Mali.

Parce que les bras armés de l’Etat, la police et l’armée, sont influencés par l’extrême droite. cette police qui exerce une répression féroce sur des critères racistes et en particulier dans les quartiers populaires. Cette armée qui est actrice de l’impérialisme français hors de nos frontières.

Parce que la communication du gouvernement autour du féminisme ne peut nous faire oublier que la gestion par la police et la justice des violences faites aux femmes et minorisé.es de genre est catastrophique, ni que l’actuel ministre de l’intérieur est un violeur.

D’où qu’il vienne, le péril fasciste doit être combattu.

Face aux violences de l’état et à la fascisation globale de la société une riposte sociale et massive est nécessaire.

Faire barrage à l’extrême droite en se focalisant sur telle ou telle personnalité n’est pas suffisant.

Renforçons la lutte contre le racisme qu’il vienne de l’Etat ou de l’extrême droite.

Soutenons les révoltes anti-impérialistes à l’étranger, soyons solidaires des habitant.es des quartiers populaires, en première ligne face à la violence de la répression policière et au racisme !

(article annoncant la manif)

Documents associés à l'article :

Derniers articles de la thématique « Anti racismes / Antifacisme » :

Viens t’organiser au Bou’li !

Salut ! Le squat du Boulodrome libre (Bou’li) vous invites à faire vivre un espace d’organisation, d’entraide et de solidarité à Briançon.

> Tous les articles "Anti racismes / Antifacisme"

Publier/Participer !

Comment publier sur CRIC?

CRIC n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil participatif et collectif qui permet la médiatisation d’articles que vous proposez. La proposition d’articles se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié-e !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail : contactcricgrenoble[at]mediaslibres.org