Avec plus de 200 manifestants, nous étions autant qu’à l’intérieur du meeting pro Zemmour ce lundi 21 février (même le Daubé titre : "Le meeting pro-Zemmour a fait le plein autant dedans que dehors"). Dedans, des rangées de chaises vides, selon Place gre’net.
Plusieurs affiches antifas décoraient encore les rues de Domène.
Ce contre-rassemblement unitaire, avec une arrivée remarquable avec le soutien d’habitant.es qui klaxonnaient de leurs voitures, était une réussite pour les organisations et collectifs d’Isère, habitant.es de Domène, en colère contre la maire de droite Chrystel Bayon qui avait autorisé la location de cette salle, au nom de la "pluralité démocratique". Cette belle expression vide de sens ; doit-on rappeler les propos et idées xénophobes, racistes, sexistes, autoritaires, véhiculés par Zemmour, et qui n’ont rien de "démocratique" ? Doit-on rappeler son soutien à Pétain et plus récemment à Poutine, la manipulation et la désinformation dont il use, ses remaniements de l’histoire ?
A Domène, c’est sous des huées et des insultes, "fachos" "honte à vous" "cassez-vous", que nous avons accueilli les spectacteur.ices du meeting de Reconquête qui arrivaient au compte-goutte, protégés par une grosse rangée de flics, et qui ne faisaient pas trop les malins, à part quelques signes provocateurs de quelques-un.es, probablement agacée par cette humiliation publique. Le slogan "la police protège les fascistes" était encore de la partie et bien approprié. Un chien-flic était encore présent, comme à Voiron, sans muselière cette fois.
Malgré une pluie continue pendant deux heures, nous avons crié notre haine envers les idées fascistes et racistes de Zemmour et ses partisans, sous les rythmes d’une battucada, des chants et des slogans, et nous avons tenté au mieux d’empêcher les gens de rentrer dans la salle - peine perdue avec l’escorte policière massive -, au pire de les ralentir tout en les encerclant.
Nous sommes finalement parti.es, en groupe et solidaires, sans heurts et sans arrestation.
Si certain.es comme Carignon soutiennent le maire de Domène et sont outrés de notre "campagne d’intimidation, d’amalgame et de déni de toute démocratie par [nos] slogans", qu’il compare à la manif contre les idées d’extrême-droite du 12 février dernier à Grenoble, en parlant des "traces sur tous les murs souillés de la ville ", des "slogans anti-police, injures, provocations de tous ordres créant un climat de peur à l’égard de toute idée déviante", nous nous ferons une joie de continuer à choquer les bourgeois, les capitalistes et les fascistes !
No pasaran !
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