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Rencontre asiatiques contre le racisme et l’impérialisme.

Nous proposons une rencontre entre personnes asiatiques et originaires d’Asie le lundi 25 janvier 2021 à Grenoble.
Nous sommes deux personnes métisses originaires d’Asie qui souhaitons nous organiser avec d’autres personnes asiatiques autour de la question des racismes et de l’histoire coloniale de la France, depuis notre place d’asiatiques de France.
Pour cette première rencontre, nous proposons notamment un temps d’information et d’échange sur le procès historique de Mme Tran To Nga contre les entreprises qui ont commercialisées l’agent orange, arme chimique utilisée abondamment pendant la guerre du Vietnam.

Nous proposons cette rencontre avec masque et distanciation dans un appartement, après une inscription par e-mail.

Pour toute question ou pour simplement prendre contact, nous vous invitons à nous écrire à :
procesdioxine@riseup.net
procesdioxine [arobase] riseup [point] net

Soutien aux victimes de l’agent orange

Ce 25 janvier est la date du procès historique de Mme Tran To Nga contre 26 entreprises qui ont commercialisé l’agent orange.
Nous proposons un temps d’échange d’informations sur cette lutte et si des personnes sont disponibles et motivé-e-s, d’organiser un déplacement collectif le samedi 30 janvier à Paris pour la manifestation de soutien aux victimes de l’Agent Orange.
Pour plus d’informations sur l’agent orange, sur le procès de Mme Tran To Nga et sur la manifestation nous vous invitons à consulter le site du collectif Vietnam Dioxine :
http://vietnamdioxine.org/proces-de-tran-to-nga-le-25-janvier/

Qu’est ce que l’agent orange ?

L’agent orange est le produit chimique le plus toxique employé par les USA pendant la guerre du Viêt Nam, qui a été épandu principalement sur les forêts, cultures et villages du Viêt Nam mais aussi au Laos, au Cambodge et en Corée.
Les victimes sont estimées à plusieurs millions, et 20% des forets vietnamiennes ont été contaminées ou détruites. L’agent orange continue aujourd’hui encore de faire des victimes, du fait de sa longue durée de vie dans les corps, les sols et les eaux (2 à 3 générations) : cancers, maladies chroniques, anomalies génétiques et malformations.

En 1984, d’anciens soldats etats-uniens victimes de l’agent orange obtiennent 180 millions de dollars contre l’abandon des poursuites judiciaires contre Monsanto et Dow Chemicals.
En 1994, la levée de l’embargo des USA contre le Viêt Nam a été conditionnée à l’abandon de toute demande de réparation de guerre.
En 2004, des membres de l’Association des victimes de l’agent orange (VAVA) ont déjà été en procès contre ces mêmes entreprises, devant les juridictions des USA, sans succès.

Mme Tran To Nga est une de ces victimes mais aussi une des seules personnes au monde (!) à pouvoir porter plainte contre ces entreprises (pour des questions de nationalité et d’expositions directes aux épandages). Elle milite pour la reconnaissance de l’écocide et du lien entre l’épandage de l’agent orange et les maladies développées par les populations.

Les armes chimiques, armes coloniales :

Tout comme le napalm employé par les USA et la France pendant la guerre d’Indochine (1946-1954) et pendant la guerre du Viêt Nam, l’agent orange fait partie de produits chimiques hautement toxiques employés par les puissances coloniales et impérialistes pour maintenir leur emprise sur les pays colonisés puis ex-colonisés.
Pendant la guerre du Rif du début du XXe siècle au Maroc, l’Espagne alliée à la France combattent les populations qui se soulèvent contre les colonisateurs avec le gaz moutarde (parmi d’autres armes toxiques) qui décime les populations et provoque aujourd’hui encore des cancers dans cette région.

On peut citer également les populations du Pacifique et du Sahara algérien, victimes des 210 essais nucléaires français sur la période 1960-1996 ; ainsi que les populations de Guadeloupe et Martinique, contaminées à 90% par l’insecticide chlordécone interdit en france en 1990 mais continuant d’être utilisé jusqu’en 1993 sur ces territoires.

Dans tous les cas les conséquences sur les populations ne sont pas évaluées ou sont sous estimées ou partielles et ne donnent lieu à aucune reconnaissance ni réparation pour les populations victimes. L’utilisation de poisons -parfois dissimulée puis niée- dans le cadre de guerres coloniales n’a jamais été reconnu comme un crime de guerre, ni comme génocide.

Les ex-colonisés continuent d’être traitées comme si leur vie valaient moins que celles des occidentaux.

lundi 25 janvier 2021

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