Rendez-vous pour un rassemblement ce Mardi 29 septembre à midi devant le
CROUS de Grenoble, sur le campus au 351 Allée de Berlioz.
Pour demander des comptes au CROUS sur la précarité, la transmisogynie
et la psychophobie qui ont tué Doona.
Ramenons nos masques et de quoi faire du bruit, veillons les un-e-s sur
les autres, dans la colère, la douleur et la combativité.
#CROUSAssassin #JusticepourDoona
TW : Suicide/Transphobie
[Extrait du communiqué de Solidaires Etudiant-e-s Lyon,
https://www.facebook.com/solidairesetudianteslyon/]
ETAT COUPABLE CROUS RESPONSABLE
Nous avons le regret de vous apprendre que mercredi 23 septembre, Doona,
une jeune étudiante trans a mis fin à ses jours.
Après avoir traversé plusieurs crises suicidaires, le CROUS lui signifie
alors que si elle recommence, elle perdra son logement. Maltraitée par
le milieu médical transphobe et mise en danger par le CROUS, elle décide
d’en finir à la gare de Montpellier.
Cette situation nous rappelle tristement ce qui s’est passé avec un de
nos camarades en novembre dernier, et nous le redisons : "Nous n’avons
pas suffisamment de mots pour crier notre douleur et notre tristesse".
Les institutions nous montrent à nouveau leur manque d’empathie et leur
mépris à l’égard des étudiant-e-s précaires dont la santé mentale est
dégradée par celle-ci, les poussant jusqu’au suicide.
Son acte nous rappelle également ceux de Laura, de Mathilde et de toutes
les autres femmes trans mortes et poussées au suicide à cause de la
transmisogynie.
Aujourd’hui un nombre considérable d’étudiant-e-s et de personnes trans
n’ont pas accès aux services de santé par manque de moyens ou
d’accessibilité et ont des mauvaises expériences avec les services
sociaux censés nous aider. […]
[Extrait du texte « La réalité de la transmisogynie »,
lesguerilleres.wordpress.com/2020/09/25/la-realite-de-la-transmisogynie/]
Le 23 septembre 2020, notre sœur Doona s’est suicidée, quelques heures
après une menace d’expulsion de son logement étudiant de la part du
CROUS. Doona était une jeune femme trans de 19 ans. Elle aimait jouer
aux jeux vidéo, elle avait, comme tant d’autres femmes trans qui n’ont
d’autre choix que de se plier face à l’oppression ou d’y résister, une
verve militante, elle aidait volontiers ses ami·es et espérait avoir une
copine avec qui partager une belle histoire d’amour. À 19 ans on doit
avoir la vie devant soi. Doona aurait dû avoir la vie devant elle. Mais
Doona est morte trop jeune, comme c’est le cas pour de nombreuses femmes
trans dans notre société transphobe. […]
Le cissexisme est un système organisé. La peur, la haine, le
harcèlement, les meurtres, les assassinats et les agressions des
personnes trans sont des comportements absolument normaux dans nos
sociétés structurellement transphobes.
Le CROUS de Montpellier a poussé Doona au suicide.
Les journaux qui l’ont présentée comme un homme après son décès ont sali
sa mémoire.
Elle, Laura, Mathilde et toutes les autres ont été victimes de meurtres
transmisogynes de la part de l’État français.
Pas d’oubli, pas de pardon.
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