Le 25 mai, nous apprenions la mise en examen de Jean-Luc Martinez, ancien patron du Louvre, dans une affaire de trafic d’antiquités au sujet d’une stèle en granit gravée au nom du pharaon Toutânkhamon .

Il se trouve que ce monsieur, nommé "Ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine", s’est vu confier par l’Élysée la préparation d’une loi-cadre sur les restitutions d’une partie des objets d’art et de patrimoine africains stockés dans les musées français : c’est ce qu’explique la propagande officielle sur le "bilan africain" d’Emmanuel Macron et ce qu’a rappelé le président lui-même en novembre à l’occasion de la restitution -très médiatisée- de 26 oeuvres d’art au Bénin . Mauvaise pioche ?!

L’occasion de nous demander : De quoi est-il question quand on parle de restitution du patrimoine pillé ? Pourquoi cela est-il important pour la lutte anticoloniale actuelle ? Et quel est le véritable bilan de la Macronie en la matière ? Autant de questions auxquelles répond le récent Dossier noir Un nouvel or noir : le pillage des objets d’art en Afrique (Agone-Survie, 2021), de Philippe Baqué. Mais cette fois, plutôt qu’un livre, nous vous proposons de regarder ensemble un (excellent) documentaire de 52 minutes à ce sujet, et d’en discuter collectivement, lors de notre prochain Mardi contre la Françafrique.

Nous commencerons par un petit temps d’actualité de la domination coloniale française en Afrique puis nous finirons par un pot convivial partagé

Rendez vous le 14 juin à 19h30 à la MNEI ; 4 place Bir Hakeim.