Le CESAÏ est un squat ouvert à Gap depuis mi-octobre 2018 dans des locaux gérés par la mairie et appartenant à l’EPF PACA, société publique de gestion des biens immobiliers dans la région.
Ce lieu est d’abord un lieu de vie, où près de 70 personnes résident, mais aussi un lieu de passage pour tout type d’individu qui veulent se reposer, trouver un toit ou partager des moments. C’est encore un lieu où s’organisent des évènements, des repas partagés, des discussions, etc.
Le maire de Gap nous a attaqué en justice par le biais d’un référé d’heure à heure, procédure qui a pour objectif de nous laisser peu de temps pour organiser notre défense afin de nous expulser rapidement sur des raisons d’urgence et de sécurité (pour votre sécurité, vivez à la rue).
La première audience au tribunal de Gap a conclut à un délai de 30 mois car le dossier de la mairie n’avait rien de sérieux, hormis quelques photos d’un huissier n’ayant aucune connaissance en sécurité des bâtiments. La mairie avait annoncé dans le daubéphiné qu’elle ne remettrait pas en question la décision de justice. Pourtant, elle a quand même choisi de faire appel en rajoutant aux charges « l’ urgence » d’un projet d’urbanisme qu’ils veulent faire dans le quartier où nous vivons : ce quartier est voué à être démoli et transformé en « logements sociaux » pour personnes âgées à 1000€ par mois, commerces, parkings, et autre. En pleine période de campagne pour Mr le maire, voilà quelque chose à faire miroiter aux futurs électeurs de 2020. Mais l’urgence est mise en scène. En réalité, jusqu’à maintenant, très peu de communication a été faite sur ce projet qui reste flou.
Étant donné qu’il n’y a pas de cours d’appel à Gap, le procès aura lieu à Grenoble le 28 octobre à 14h, au tribunal vers la gare. Cela rend notre présence et celle de nos soutiens habituels plus complexe : plus difficile de réunir les troupes hors de chez soi ! Nous sommes motivés à se rencontrer, échanger, dans le but de s’organiser ensemble pour les prochains appels, (3+4, maraudes ...) ou autres raisons (coordination sud-est ...) et faire un maximum de zbeul contre les frontières et toutes les expulsions.
Nous proposons dans un premier temps de venir à Grenoble afin de discuter de tout ça, de préparer des choses ensemble et de commencer une organisation dans la durée.
De notre coté nous sommes en train de voir pour réaliser un trajet jusqu’à Grenoble avec un maximum de monde.
Des bisous.
Depuis que ce texte a été écrit, la situation a un peu changé, un comité est venu pour s’assurer que les normes ERP était respectées alors que le batiment est un logement privé. Nous ne les avons pas laissé rentrer, ils ont donc décidé de mettre le batiment sous une mise en péril imminent, nous ne savons pas encore exactement ce que cette procédure va faire, surement un procès au tribunal administratif de Marseille à venir.
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