PROGRAMME
MERCREDI 30 JUIN
19h place St-Bruno : départ d’un concert sauvage vers le centre-ville.
JEUDI 1ER JUILLET
17h Magasin des Horizons (8 Esplanade Andry Farcy) : départ de l’itinérance
18h30 arrivée au Chantier (14 rue Paul Vaillant-Couturier, Fontaine). Repas partagé, ateliers créatifs, musique.
VENDREDI 2 JUILLET
Départ du Chantier à 16h
18h Magasin des Horizons (8 esplanade Andry Farcy) : Contre-Conseil Métropolitain
20h au 38 (38 rue d’Alembert) : projection de "La Bataille de la Plaine", repas partagé.
SAMEDI 3 JUILLET
13h30, place St-Bruno : départ après un passage à la fête de quartier
17h, friche Neyrpic (SMH) : soirée foot, pizzas et jam musical (ramenez vos instrus et copaines musicos !)
DIMANCHE 4 JUILLET
12h, pique-nique aux jardins d’Utopie (campus, en face de la BU Lettres)
16h, tour Perret (Parc Paul Mistral) : ballade du Droit Au Logement
18h, parc Pompidou : fin de l’occupation itinérante et début du festival "C’est (toujours pas) l’anarchie"
Collectif LUCSE (Lutte pour un Usage Collectif et Solidaire des Espaces)
INVITATION POUR UNE OCCUPATION ITINERANTE
A TRAVERS LA CUVETTE GRENOBLOISE
Que veut dire habiter la ville ?
Dans la cuvette grenobloise, les élu·e·s ont trouvé la réponse : une ville où les gens résident, travaillent, consomment. Une ville morne, une smart-city toujours plus normalisée. Sous de faux airs de démocratie participative, d’écologie et de bienveillance citoyenne, la logique à l’œuvre est celle de l’aménagement et de la marchandisation du moindre espace, du contrôle de chaque activité.
Aujourd’hui, cette logique mortifère menace les endroits et les gens qui proposent de réellement habiter la ville, c’est-à-dire d’y créer de la pluralité, de la diversité, de la solidarité, de l’inattendu, de la beauté… bref, de la vie !
Ainsi, les aménageurs et leurs complices veulent expulser le Chantier, un lieu autogéré à Fontaine
rassemblant matériauthèque, cantine solidaire et potager, car ils aimeraient mieux le revendre au privé. Ils préfèrent laisser vide le Magasin des Horizons, plutôt que de faire confiance à la spontanéité d’un collectif d’artistes et d’habitant·e·s, mais surtout à de nouvelles façons de faire de l’art. Ils détruisent les jardins ouvriers de la Buisserate à Saint-Martin le Vinoux, puis veulent dégager les différentes associations et collectifs d’artistes du Peldis pour y construire des jardins bien rangés. Ils s’entêtent dans des projets de centres commerciaux démesurés à Neyrpic et Grand-Place, tout en faisant de grands discours sur la consommation responsable et l’écologie. Ils brandissent l’excuse de nouveaux logements sociaux pour rendre acceptable leur spéculation immobilière, mais aussi pour justifier l’absurde projet de transport par câble de Portes du Vercors. Ils dépensent des millions pour accueillir des ingénieurs en se targuant de construire des éco-quartiers à la pointe de l’innovation, et parallèlement, ils refusent de réquisitionner les 17000 logements vides pour héberger les mal-logé·e·s.
Face à toutes ces absurdités, le collectif LUCSE (Lutte pour un Usage Collectif et Solidaire des Espaces) s’est monté. Il regroupe des personnes déjà implantées dans des luttes ou pas, motivées par l’idée de défendre des lieux menacés, de décomposer les rouages de la grande et douloureuse machine urbanisante pour mieux l’enrayer, de tisser des liens entre les différents espaces en lutte et entre les gens qui veulent créer une autre manière d’habiter la ville. C’est avec ces préoccupations que le collectif a organisé, le 17 avril, une vélorution contre l’urbanisation agressive. Ce sujet primordial a rassemblé des collectifs et personnes hétéroclites, désireuses de se réapproprier leur ville.
Cette dynamique renaissante, joyeusement puissante et pleine de possibles a renforcé la confiance en nos actions. Profitons-en pour la faire perdurer !
Le collectif LUCSE invite à un nouveau rassemblement : une occupation itinérante de cinq jours, du 30 juin au 4 juillet, à travers les espaces en lutte de la métropole. Relier physiquement ces endroits, c’est affirmer qu’ils portent ensemble une même critique de la standardisation de la cuvette, un même amour pour l’entraide et l’auto-organisation disruptive, à contre-courant des tendances austères qui détruisent la vie et le vivant. Pendant 5 jours, notre convoi portera ce message à travers la ville. Il sera accueilli sur sa route par des lieux collectifs et solidaires, à l’occasion de soirées festives, discussions, projections, tournois sportifs, constructions et activités diverses.
Dès le départ, sur un de nos arrêts ou sur le chemin, venez nous rejoindre pour discuter, rigoler et construire ensemble !
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