Depuis toujours les technologies de pointe ont servi prioritairement aux états à surveiller leur populations (et à faire la guerre). L’outil informatique n’échappe pas à la règle. En 1974 déjà, le gouvernement de l’époque tenta de créer un méga-fichier nommé Safari en secret. Cette fois-ci, cela échoua. Mais près de 50 ans plus tard, on constate une prolifération d’outils de surveillance de masse. Fichiers, caméras à reconnaissance faciale, drones, captage de données, smart cities, omniprésence du smartphone et d’internet comme seul moyen d’accéder aux services publics, les mailles du filet se resserent sur nous.
Il y’a 10 ans, le patron de google Eric Schmidt écrivait ceci dans un livre :
Les gouvernements doivent décider, par exemple, qu’il est trop risqué que des citoyens restent ‘‘hors ligne’’, détachés de l’écosystème technologique. Dans le futur comme aujourd’hui, nous pouvons être certains que des individus refuseront d’adopter et d’utiliser la technologie, et ne voudront rien avoir à faire avec des profils virtuels, des bases de données en ligne ou des smartphones. Un gouvernement devra considérer qu’une personne qui n’adhérera pas du tout à ces technologies a quelque chose à cacher et compte probablement enfreindre la loi, et ce gouvernement devra établir une liste de ces personnes cachées, comme mesure antiterroriste. Si vous n’avez aucun profil social virtuel enregistré ou pas d’abonnement pour un portable, et si vos références en ligne sont inhabituellement difficiles à trouver, alors vous devrez être considéré comme un candidat à l’inscription sur cette liste. Vous serez aussi sujet à un strict ensemble de nouvelles régulations, qui incluront un examen d’identité rigoureux dans les aéroports et jusqu’à des restrictions de voyage "
L’an dernier, l’instauration du pass sanitaire fut un pas décisif dans cette direction, et l’on s’en rapproche chaque jour un peu plus depuis.
Programme de la soirée :
17h ouverture des portes. Stands de collectifs luttant contre l’emprise numérique : STopMicro, Ecran total, OBSARM, ainsi que la bibliothèque Antigone. Présentation des dernières publications de Ruptures
18h Buffet, apéro-dinatoire
19h Conférence Quadrature du net sur la technopolice et le contrôle social via le numérique à la CAF et au pôle emploi
Discussion avec le public jusqu’a 21h45
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