Mu.e, carte blanche des pages manquantes à iuri (martin-cabétich)

Des êtres qui vivent en parallèle, comme tous les êtres. Parfois hantés, traversés par des doutes, comme tous les êtres humains - traversés, c’est-à-dire, par ce qu’on attend d’eux et qu’ils ne sont pas, ce qu’on attend d’eux et qu’ils refusent d’être, ce qu’on n’attend pas d’eux et qu’ils sont par surprise. Des êtres, comme tous les êtres, différents, mutuellement incompréhensibles, foisonnants. Traversés par leur époque, par les évidences qu’elle dicte, et qui dans leurs cœurs se tissent. Traversant leur époque, bouleversés, transformés par elle mais négociant toujours avec le même vieux canevas. Quelques êtres, humains parfois. Plutôt que des personnages, des points d’énonciation dans le tissu du monde.