Salut à toi, à vous,
petit message pour t’avertir d’une menace d’expulsion d’un squat de Gap, la maison Cézanne dont voici l’historique et les valeurs.
Lundi 18 avril 2016, une famille est mise à la rue à Gap. En réponse à cette situation intolérable, le collectif de personnes "Un toit, un droit !" s’est créé, soutenu par plusieurs organisations. Face à la nécessité de lui apporter un toit, un lieu appartenant à la ville de Gap, ouvert et vacant depuis 10 ans, est occupé par solidarité active.
Le collectif agira à chaque fois que de telles situations intolérables se présenteront et exigeront une réponse humaine.
Le collectif est au côté des familles, pour interpeller l’opinion publique, dénoncer la violation des droits de l’Homme et s’assurer que des solutions rapides d’hébergement dignes soient proposées.
Nous témoignons de la détresse de ces familles.
Nous témoignons de l’existence de nombreux logements vacants sur notre territoire.
Nous témoignons du désengagement des autorités compétentes.
Par cet acte symbolique et visible, nous revendiquons :
un logement digne pour toutes et tous, quelque soit leur origine et leur situation administrative
le respect des droits humains fondamentaux
le droit de vivre sans être inquiété.
L’action du collectif "Un toit, un droit !" rend possible un hébergement solidaire, mais se voulant transitoire. Il n’a pas vocation à pallier les carences des dispositifs existants et appelle les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités.
La maison Cézanne n’est pas qu’un simple dortoir, c’est aussi une cuisine, un lieu de ressources, un endroit pour rencontrer d’autres personnes et échanger sur nos situations.
Ici comme ailleurs, les familles sont relogées dans des chambres d’hôtel, dans lesquelles il est interdit de cuisiner. Le 115 local, "La Cordée"est interdit aux mineurs. Ces familles n’ ont donc pas de solution hormis la maison Cézanne, pour préparer des repas chauds à leurs enfants.
La maison Cézanne est une maison qui vit au rythme des familles et des personnes seules qui arrivent en grande précarité, dans une immense détresse. Notre maison a accueilli plus de 80 personnes. Certaines y vivent depuis plusieurs mois. Ce sont les habitants aidés des militants qui ont réhabilité cette demeure et lui ont donné une nouvelle vie fraternelle et solidaire.
Nous organisons des repas collectifs et joyeux...Une AG a lieu tous les 15 jours à 19h, des "lundis" d’activité"..et surtout la maison Cézanne rayonne par ses valeurs idéales et essentielles de la lutte solidaire avec les migrants.
Nous, collectif" Un toit un droit"avec ou sans papiers, vous informons que la commune de Gap nous assigne au tribunal le 16 mai au matin, par voie d’huissier en vue d’ une expulsion de la maison Cézanne par jugement en référé.
RDV LE 16 MAI A PARTIR DE 12H DEVANT LE TRIBUNAL DE GAP
Nous nous défendrons !!!
Nous ne nous laisserons pas faire !!
Aucun être humain n’ est illégal.
La maison Cézanne
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