Rejoignez la manif le 30 mars, à 14h à Bernin !
30 MARS : JOURNÉE DE LA TERRE !
En 1976, le gouvernement colonial israélien a annoncé la confiscation de 2500 hectares de terres palestiniennes. En réponse, une grève générale et de nombreuses manifestations ont été organisées. L’armée d’occupation et la police israéliennes ont violemment réprimé la mobilisation, assassinant 6 Palestinien·nes désarmé·es. Une centaine ont été blessé·es et des centaines d’autres arrêté·es.
Le 30 mars est devenu le jour où les Palestinien·nes et leurs soutiens se rassemblent pour commémorer ce massacre, démontrer leur attachement indéfectible à leurs terres et lutter contre la colonisation.
« C’est ici notre terre, nous ne partirons pas, nous resterons attachés à cette terre sacrée de Palestine, nous y poursuivrons notre résistance quelles que soient les mesures atroces de cette occupation aveugle ! Nous y poursuivrons notre existence jusqu’à la liberté et l’indépendance, jusqu’à la fin de l’occupation israélienne, jusqu’à l’instauration d’une paix juste et durable dans notre région. C’est le message de tout un peuple palestinien [...], adressé au monde entier [...] lors de la journée de la terre et de la résistance en Palestine. », Ziad Medoukh, écrivain et poète palestinien.
GREENWASHING POUR CAMOUFLER LE VOL DE L’EAU ET LES VIOLENCES COLONIALES !
Le discours public en israël a décrit la Palestine d’avant 1948 comme un désert vide et desséché. Israël aurait fait fleurir le désert grâce à ses technologies de pointe, se faisant passer pour un pays vert et avancé, au milieu d’un « Moyen-Orient violent et aride ». L’État colonial utilise ses prétendues expertises en agriculture et en exploitation de l’eau pour dissimuler ses crimes de guerre contre le peuple palestinien.
L’État génocidaire d’israël ne se contente pas d’occuper la terre palestinienne, il s’accapare aussi systématiquement toutes les ressources, y compris l’eau. L’eau utilisée par l’État colonial israélien ne vient pas de nulle part : ce dernier assèche les terres palestiniennes, leur volant littéralement l’eau. Par ailleurs les Palestinien·es ont interdiction de creuser des puits ou de récolter l’eau de pluie, l’État colonial leur revend ensuite l’eau à des prix exorbitants par l’intermédiaire de sa compagnie Mekorot. Dans l’État colonial israélien, la consommation quotidienne d’eau par habitant est estimée à 300L, celle des colons de Cisjordanie est de 800L, alors que chaque palestinien·ne n’a accès qu’à 70L par jour.
L’eau et l’énergie sont des armes aussi meurtrières que les bombes. Elles constituent en effet des outils stratégiques dans l’oppression et la dépossession des Palestinien·nes depuis la Nakba et la fondation de l’État colonial d’israël en 1948.
MAIS L’EAU SERT AUSSI À FABRIQUER LES ARMES !
L’autorité Palestinienne n’a accès qu’à 3 % des ressources en eau alors que le secteur industriel israélien en consomme 2 fois plus (6 %) ! Or l’économie israélienne est dominée par l’industrie militaire et la haute technologie (high tech) qui représente à elle seule 18 % du PIB et 55 % des exportations. L’eau consommée par le secteur industriel sert donc en partie à fabriquer des armes. Pour être viable, cette industrie a également besoin de coopérations avec des entreprises internationales.
Près de Grenoble, le 30 mars est organisée une grande manifestation « Des terres, de l’eau, pas des puces ! », visant les 2 entreprises STMicroelectronics et Soitec qui s’accaparent à elles seules 185 litres d’eau potable chaque seconde et rejettent de nombreux polluants dans l’Isère. Ces 2 entreprises conçoivent et fabriquent des semi-conducteurs (puces électroniques) utilisés aussi bien dans le domaine civil que militaire. La production de semi-conducteurs est essentielle à l’industrie militaire : ces puces sont présentes dans les missiles, les drones et dans le domaine de la cybersécurité. Or, STMicro est l’un des acteurs majeurs de la production de semi-conducteurs dans l’État colonial d’israël.
Comme d’autres entreprises grenobloises, STMicro est complice du génocide et du maintien de la colonisation de peuplement en Palestine. Après la destruction massive de Gaza, on voit maintenant l’accélération de la violence en Cisjordanie et partout en Palestine pour compléter le projet de nettoyage ethnique sioniste. Pour pouvoir continuer son projet génocidaire, l’État colonial israélien s’appuie sur des collaborations industrielles et universitaires au niveau international.
STMicro a ouvert dans l’Etat colonial d’israël des centres de ventes, d’innovation et de recherche et développement. Selon ses propres mots, STMicro joue le rôle de « grand frère technologique » de l’Etat d’israël.
STMicro a aussi signé un accord avec l’Autorité d’innovation israélienne pour consolider les relations avec l’état génocidaire et sa quête de progrès technologique meurtrier.
Cette collaboration s’étend à l’industrie militaire. Par exemple, IAI, la 2ème plus grande boîte d’armement israélienne, est "client stratégique" du groupe STMicro.
En même temps, STMicro soutient financièrement beaucoup de start-ups israéliennes avec son incubateur ST-Up. On y trouve « Adasky », partenaire de Rafael (la troisième plus grosse boîte d’armement israélienne), ou encore Infinidome qui propose des solutions contre les brouillages de drones et de véhicules.
L’État colonial d’israël possède une économie de guerre où toute sa recherche est dirigée vers l’innovation technologique. Mais « l’innovation » dépend de l’accaparement de l’eau de la région3 tout en limitant l’accès à l’eau potable au peuple palestinien4.
« Il existe une guerre israélienne permanente, mais cachée, contre les Palestiniens, qui est rarement mise en évidence ou même connue. Il s’agit d’une guerre de l’eau, qui est menée depuis des décennies. » Ramzy Baroud, journaliste et écrivain.
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