les luttes à la FAC
Appel de la CNT étudiante
Désinformation de la part de la Présidence,
Répression policière...
Mais que faut-il de plus pour faire grève ?
Depuis plusieurs mois, aux côtés des cheminot.es, des
postier.es, des travailleur.ses de l’énergie, des professionnel.les
hospitalier.es et d’autres secteurs en lutte, les étudiant.es se
mobilisent en masse.
C’est que les raisons de se mobiliser ne manquent pas !
Au niveau national le gouvernement s’attache à détruire des
services publics déjà grandement touchés par les
gouvernements précédents. La Loi ORE est la déclinaison
universitaire de ces attaques avec la remise en cause d’un des
principes fondamentaux de l’Université française : son accès
garanti par l’obtention du bac. La mise en place de la réforme
Parcoursup entraîne aussi une augmentation des charges de
travail pour les équipes pédagogiques et le personnel
administratif.
La riposte étudiante s’organise depuis plusieurs mois et
prend une ampleur inédite. A peine un an après l’élection
d’Emmanuel Macron, des dizaines de milliers d’étudiant.es
s’organisent à travers la France : assemblées générales,
grèves, occupations, blocages, tout est mis en œuvre par la
jeunesse estudiantine pour faire reculer le gouvernement.
A Grenoble le mouvement étudiant fait parler de lui, et
pour cause ! 3 bâtiments entièrement bloqués depuis plus de 3
semaines auxquels s’ajoutent des blocages épisodiques, un
bâtiment occupé, des assemblées générales à plus de 1000
étudiant.es, un comité de mobilisation, des manifestations, etc.
Toutefois dans cette mobilisation inédite à Grenoble
depuis plus de 10 ans, nous faisons trois constats :- la présidence de l’UGA fait le choix de la répression. Ces
dernières semaines de contestation sont marquées par la
répression policière violente et quotidienne qui s’abat sur les
étudiant.es. On compte plusieurs dizaines de blessé.es à l’UGA
depuis le 22 mars. Plus inquiétant encore, il est devenu banal de
voir intervenir sur le campus grenoblois des policiers anti-
émeutes, la brigade anti-criminalité et des sociétés privées de
vigiles.
Malgré le blocage de certains bâtiments, le travail du
personnel administratif est maintenu comme si de rien n’était,
alors même que ledit personnel n’a pas accès à son bureau et
ses outils de travail. Ce procédé fait reposer l’importante
dégradation des conditions de travail sur la mobilisation étudiante
plutôt que sur la hiérarchie qui, par ce geste, tente de faire
monter la pression entre personnel de l’université et
étudiant.es.
Du côté des personnels de l’UGA la mobilisation ne prend
pas et les motions de soutien se limitent à des prises de positions
saluées par les étudiant.es mais jugées largement insuffisantes
au vu du contexte. Pourtant, le 12 avril 2018 ce sont 400
personnes réunies en assemblée générale des personnels qui
ont voté le soutien à la mobilisation étudiante et à ses modes
d’action. Aujourd’hui se pose la question de savoir
Quelle forme doit prendre ce soutien ?
Pour nous il convient d’appeler à la grève illimitée au plus
vite car les personnels de l’UGA ne peuvent plus se contenter
d’observer la mobilisation mais doivent se risquer à lutter, car
c’est ce que font les étudiant.es depuis des semaines sans
jamais baisser les bras malgré les pressions de la présidence, la
répression policière et le couperet des partiels qui va tomber dans
les jours à venir.
Etudiant.es et salarié.es, SOLIDARITÉ
Prochains rendez-vous :
Mardi 1 er mai : manifestation, départ 10h à la gare
A partir du Mercredi 2 mai : toutes et tous en grève
La grève est notre seule arme, utilisons-la !
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