Les Désert’heureuses, c’est un collectif de personnes qui se sont rencontrées dans les milieux militants, plutôt écologistes et zadistes, en se rendant compte qu’iels avaient un point commun : avoir décidé de déserter et de rejoindre les luttes après avoir suivi des études d’ingénieur.e.s ou plus largement des cursus universitaires, parfois bossé dans les industries ou la recherche.
Alors depuis un an on se retrouve, on essaye de s’organiser entre désert’heureuses et de soutenir celles et ceux qui cherchent à s’extraire également car iels se rendent compte de la place que leur confèrent leurs études et les métiers qui en découlent dans une société de classes, coloniale, capitaliste, raciste et patriarcale. Ensemble nous cherchons à la fois à faire exister des désertions radicales, collectives et politiques, reliées aux luttes, et à nous situer dans la complexité du monde actuel en restant en lien avec celles et ceux qui restent dans le système, souvent par nécessité.
La désertion a, ces derniers mois, fait pas mal de bruit dans les médias avec les discours des jeunes diplômé.e.s d’abord d’Agro ParisTech et de quelques autres grandes écoles ensuite. On s’est relié avec les Agros qui bifurquent dont le discours rejoint le constat plus général que nous faisons dans notre manifeste, et on a donc filé des coups de mains cet été aux camarades agronomes pour suivre avec elleux les réactions qui ont fait suite à leur vidéo.
Ce qui nous traverse particulièrement en ce moment c’est qu’au delà de l’écho médiatique qu’a suscité le refus de parvenir d’une certaine frange de la population issue des écoles d’ingénieur, la période des deux dernières années à également vu le nombre de démissions dans tout un tas de secteurs et de franges sociales se multiplier. Bien que nos désertions concernent pour l’instant les métiers d’ingénieur.e.s et de chercheur.euse.s, on a conscience que le mouvement des abandons de poste est beaucoup plus large et on a envie de réfléchir à des formes de solidarités plus transversales entre démissionnaires du système.
Du coup, on s’est dit que cette rentrée serait le bon moment pour organiser un premier rendez-vous public pour inviter toutes les personnes que ça interpelle à venir se rencontrer, pour que l’on puisse :
- Propager le mouvement de désertion des études supérieures au cours de l’année à venir
- Continuer de dialoguer avec celles et ceux qui n’ont pas déserté
- S’organiser concrêtement à partir de nos désertions et imaginer les manières d’habiter et de s’engager en dehors du travail salarié
- Faire connaître les luttes et les initiatives qui sont là pour maintenir le rapport de force contre le capitalisme, les industries et l’état policier,
- Essayer de sortir de nos entre-soi et d’aller à la rencontre d’autres milieux et d’autres perspectives
Alors que vous soyez en études ou en poste, en désertion ou bifurcation, en lutte ou en questionnements, venez ! Toutes les infos pratiques sur les rencontres ainsi que les liens d’inscription se trouvent sur notre site,ici. Si vous voulez présenter un collectif en lutte, ou tenir un atelier sur une thématique précise, c’est possible, précisez-le dans le formulaire d’inscription ! On espère vous voir nombreux.ses, à très vite !
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