Génocide à Gaza, guerre civile au Soudan, en Syrie, guerre en Ukraine, au Congo, au Yémen, dans le Haut-Karabakh... Derrière ces massacres, bombardements et territoires rayés de la carte, il y a des fabricants d’armes qui se frottent les mains. En vendant leurs armes aux Etats et aux puissants, ils s’enrichissent sur le dos de toutes celles et ceux qui sont tué.e.s ou blessé.e.s sur les champs de bataille.
Petites start-ups prometteuses ou grands groupes réputés, ces marchands de mort pullulent dans l’agglomération grenobloise. Spécialisés dans la microélectronique, certains, sous-traitants, équipent des missiles ou blindés vendus à des Etats en guerre, quand d’autres fabriquent des drones pour l’armée française, encore impliquée ces dernières années dans des opérations néocoloniales au Sahel et en Centrafrique. A l’heure du "réarmement" de l’Europe, ils sont tous prêts à saisir l’occasion de gonfler leurs ventes.
Leurs marchandises sont souvent "duales" : elles servent aussi bien à l’industrie militaire qu’à la production de technologies "civiles" (smartphones, objets connectés, 5G, voitures électriques, drones d’inventaire, etc), bien utiles au contrôle et à l’exploitation en temps de paix, au coeur de la "transition" énergétique et numérique imposée par le capitalisme. Polluant les rivières, reposant sur l’extractivisme et le nucléaire, il n’y a rien à sauver de ces usines.
L’affiche et le tract présentent quelques-unes de ces entreprises. Ce petit aperçu ne se veut pas exhaustif et se concentre sur les principaux secteurs d’activité que sont la production de composants électroniques et la fabrication de drones ou systèmes anti-drones.
A noter que les technologies produites par ces entreprises sont en partie le fruit de laboratoires scientifiques grenoblois, privés comme publics. Plusieurs labos de l’UGA (Université Grenoble Alpes), de l’Institut National Polytechnique de Grenoble (INPG) ainsi que le Laboratoire d’Electronique et de Technologie de l’Information (LETI) du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), entre autres, mettent leurs recherches au service de l’armement.
Par ailleurs, dans l’agglomération grenobloise, d’autres entreprises non spécialisées dans la microélectronique sont sous-traitants de l’industrie militaire. Par exemple, Vencorex et Arkema, à Pont-de-Claix, produisent du perchlorate de sodium, un sel nécessaire à la fabrication des missiles nucléaires M51.
Contre les fabricants d’un monde de guerres et de dominations, vive la révolte !
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