LA FRONTIERE TUE
Trois morts en moins de 20 jours à la frontière franco-italienne près de Briancon.
Blessing 21 ans retrouvée morte dans une rivière pour échapper à la police nationale. Mamadou retrouvé mort dans les bois après un refoulement de la police.
Il y a à peine plus d’une semaine un autre cadavre a été retrouvé dans l’Orridio du Frejus, coté italien. Un corps en décomposition avancée que l’on retrouve seulement maintenant que la neige a fondue.
Trois morts en moins de 20 jours.
Cette frontière devient rapidement un cimetière.
Police. Gendarmerie. PAF. Chasseurs alpins. C’est eux les responsables directs de ces morts. La frontière tue à travers la main de ses uniformes. Les forces de l’ordre sont le bras armé de ce dispositif de sélection et d’exclusion, qui en devient assasin.
Sans la police, chacun serait libre de prendre un train, un bus ou un avion.
La répression des forces de l’ordre envers les "migrants",les "sans papiers" s’est traduite en homicide visible sur ces montagnes, mais elle est partout ailleurs. C’est les rafles dans les villes où la police effectue des blocages specifiques pour chasser celleux qui n’ont pas de documents, pour les menacer et pour les enfermer dans un centre de rétention. Ce sont les matons des Centres Permanents pour le Rapatriement, les nouveaux CIE multipliés par Minniti et placés à coté des aéroports pour faciliter les déportations. Ce sont les employés des commissions qui ont le pouvoir de choisir de donner ou non un bout de papier aux demandeurs d’asile. C’est chaque uniforme qui agit en conformité avec la séléction voulue par les institutions poliques et économiques.
La frontière a encore tué. Les forces de l’ordre en sont les éxecuteurs. On n’oublie pas, on ne pardonne pas.
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