Jeudi 22 avril, environ 150 personnes se sont rassemblées dans une ambiance festive face au bâtiment IMAG de l’Université de Grenoble. Slogans, table de presse et diffusion de tracts étaient au programme de cet après-midi. Ce rassemblement avait été appelé par de nombreux syndicats, associations et collectifs. Il contestait l’invitation à un colloque universitaire d’acteurs de la militarisation des frontières (Frontex, Euromed police, Europol, etc), dont notamment le président d’Euromed police et le directeur des affaires juridiques de Frontex.
Les organisateurs du colloque ont fait le choix de le maintenir sous haute surveillance policière, les entrées étant filtrées par des membres de la BAC.
Vers 16 heures, le groupe s’est dirigé vers la salle de conférence afin de perturber l’intervention du chef d’Euromed police, et d’interpeller les membres du colloque. Des participant.e.s ont alors ouvert les portes aux manifestant.e.s qui sont entré.e.s en scandant des slogans pendant une dizaine de minutes. La police, en tenue anti-émeute est intervenue, frappant sans sommation les manifestant.e.s afin de les faire sortir. Bloquée contre un mur, des dizaines de personnes ont du faire face aux policiers sans pouvoir éviter les coups. Les organisateurs ne sont pas intervenus.
On déplore ainsi de nombreuses blessures sur des manifestant.e.s, dont quatre ont dû être hospitalisé.e.s. Au dernier bilan, on recense deux personnes ayant eu besoin de points de suture à la tête, un doigt cassé, et une autre personne qui a dû subir un examen complet suite à de multiples coups.
Les organisateurs ont fait le choix de continuer le colloque, comme si de rien n’était. Nous dénonçons la tribune offerte à des représentants d’organisations criminelles financées par l’Union Européenne qui agissent en toute impunité sans contrôle démocratique.
Nous dénonçons l’intervention et la violence de la police.
Frontex, hors de nos facs, hors de nos vies !
Liberté de circulation et d’installation !
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