Partout dans le monde, de l’Europe aux États-Unis en passant par l’Asie, les pouvoirs confirment ou mettent en place des politiques racistes et liberticides. Cela produit une précarisation accrue des étranger.es, une mise en concurrence des travailleurs/travailleuses entre eux, une baisse de l’ensemble des droits et cela favorise un rejet de l’Autre. En légitimant les idées réactionnaires de l’extrême-droite ces politiques alimentent la xénophobie, le nationalisme et le racisme, ouvrant ainsi la voie au fascisme.
En France, le gouvernement développe depuis des années un réel racisme d’État par l’accès discriminatoire à un logement, à un travail, à la santé, à l’éducation ... La récente loi Darmanin précarise durablement et surexploite la main d’œuvre immigrée, permet d’expulser plus rapidement ceux et celles considéré.es comme en surnombre et/ou dangereux.es. A terme la loi ne prévoit d’accepter les migrant.es que pour les besoins économiques du patronat français et de certains services publics sous dotés en moyens humains et financiers comme la santé. Le droit au statut de réfugié est de plus en plus bafoué.
A Mayotte Darmanin a déclaré la remise en cause du droit du sol et lancé Wuambushu 2, opération d’expulsion des « sans papiers » et destruction des bidonvilles. Ces dispositions sont d’une violence coloniale totale et sans doute une première expérimentation.
Parce que seule la lutte nous permet de remporter des victoires, nous militons ensemble pour défendre le respect, les droits et la dignité de chacun·e.
Notre arme ? la solidarité
Nous dénonçons et luttons CONTRE
les quotas d’immigrés, la remise en cause du droit du sol et de l’Aide médicale d’État, l’arbitraire préfectoral, la dématérialisation des dossiers et prises de rendez-vous dont le traitement peut durer des mois et faire perdre leurs droits à nombre d’immigré.es, les atteintes à l’hébergement inconditionnel
les pratiques coloniales à Mayotte, dans les territoires ultras marins, comme en Afrique
les violences policières, les contrôles au faciès, les stigmatisations et injustices que subissent les populations pauvres et racisées, notamment issues des anciennes colonisations, en particulier si elles sont musulmanes ou supposées l’être.
Nous nous battrons tant qu’il le faudra POUR
la régularisation immédiate, collective et permanente de toutes les personnes sans papiers, notamment des travailleur.es en lutte à Grenoble, à Paris comme partout ailleurs
l’abrogation de la loi Darmanin
la liberté de circulation et d’installation
le respect total du droit d’asile
la fermeture des CRAs et des lieux de rétention administrative
l’égalité d’accès à l’ensemble des droits, et d’abord à ceux du logement, de la santé, de l’éducation, du travail.
« Pas de papiers pas de JO »
Enfin, comme partout en France, nous saluons la lutte courageuse, avec un impact national, des travailleur.es sans papiers pour leur régularisation collective sur les chantiers des JO 2024
Compléments d'info à l'article