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Compte-rendu de la manif contre la loi Kasbarian

Nous étions près de 300 personnes à défiler lors de la manifestation contre le projet de loi Kasbarian-Bergé samedi 28 janvier à Grenoble.

Rappelons que cette loi prévoit 3 ans de prison et 45.000€ d’amende pour toute personne entrant ou se maintenant dans n’importe quel bâtiment contre l’avis du propriétaire. Elle permet également l’expulsion de tout logement ou local inoccupé en 48h sur décision du préfet, et supprime toute prévention des expulsions locatives.

Cette proposition de loi dite « Kasbarian-Bergé » est un outil de répression d’une violence jamais vue contre les locataires qui n’arrivent plus à payer leur loyer, contre les personnes qui occupent des bâtiments vides, mais aussi contre toute les formes d’occupation comme moyen d’action : lieux de travail, bureaux de directions, lieux de luttes. Les piquets de grève pourraient ainsi être criminalisés !
Occuper, c’est aussi utiliser des bâtiments vides pour en faire des logements, des lieux culturels, des lieux de lutte, d’organisation et de rencontre, des lieux de
solidarité et de formation politique. Le squat est en effet un moyen de survie pour des milliers de personnes en galère de logement mais aussi une pratique politique, d’organisation, d’émancipation et d’autonomisation.


(voir le tract en entier ci-dessous)

Ce samedi, c’est dans le froid que les organisations telles que le DAL, le PCOF, le NPA et EELV, la NUPES étaient réunies ainsi que quelques gilets jaunes, et de nombreux.ses individus et squatteureuses pour réclamer à la fois plus de logements et moins de répression pour les squats.

Aux cris de nombreux slogans, on a défilé dans le froid dans l’hypercentre de Grenoble devant certains consommateurs et commercant.es ébahis par certaines de nos invectives :

Bourgeois, barrez-vous, squats partout

A bas l’état, le fric, les proprios !

Il faudrait plus de logements pour les gens qu’ont pas d’argent
Ca tombe bien y en a 20 000 qui sont vides dans notre ville
Ca tombe bien j’ai un pied de biche pour ouvrir les maisons vides

A la fin du parcours au jardin de ville, autour de boissons chaudes et gâteaux, des prises de paroles ont eu lieu de la part de plusieurs collectifs : le RESF (réseau d’éducation sans frontières) pour les écoles occupées, le squat Jean Macé, des personnes en galère de logement et des squatteureuses.
On notera que la police a remarqué la phrase "on a beaucoup mieux à faire que travailler" sans pour autant s’interroger sur le sens de leur propre fonction.

Ni Kasbarian, ni castaner, on casse la porte, on nique... l’alarme !

Tout ça entouré.es d’une voiture de police qui se montrait un peu trop collante à notre goût.
Sous la pression policière on a décidé de ne pas se disperser mais de rester groupé.es pour repartir toustes ensemble.

C’est ce moment que la Bac a choisi, de retour place Félix Poulat, pour intervenir et effectuer des contrôles d’identité aléatoires sur des camarades qui ont refusé. Ils ont donc embarqué une personne dans la violence, en gazant et tapant plusieurs personnes autour.
Le cortège encore composé d’une bonne cinquantaine de personnes s’est donc dirigé vers le commissariat pour attendre la camarade embarquée. Celle-ci est ressortie au bout de 2 heures avec une convocation.
Plusieurs choses à noter : en procédure de vérification d’identité les flics n’ont pas le droit de prendre son téléphone, ni de faire une audition libre, ce qu’ils ont fait.














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