Une autoréduction, c’est se réapproprier collectivement les richesses des grosses enseignes marchandes pour mieux les répartir. Forme de lutte contre le système capitaliste, c’est une pratique répandue chez les milieux autonomes depuis les années 70, qui trouvent encore des adeptes dans les années 2000.
Il y a 1 an, suite à une action d’autoréduc dans un magasin Carrefour à Paris, deux militants ont été lourdement condamnés à payer une amende de 38 000euros au groupe Carrefour. Une répression démesurée quand on sait que l’entreprise a encaissé en 2020, 1 milliard d’euros de bénéfices qu’elle a allègrement partagé avec ses actionnaires ; tout en se contentant de verser une prime inflation ridicule à ses salarié·es. Elle a employé des travailleur·ses sans-papiers avant de les licencier quand iels demandaient un cerfa de régularisation. Elle a fait condamner en justice deux personnes pour une action d’auto-réduction tout en se faisant passer pour de bons samaritains à travers des opérations de collectes alimentaires surmédiatisées. Carrefour est bien une entreprise championne du monde capitaliste !
En soutien à eux, une semaine d’actions contre Carrefour a été organisée en décembre 2022, sous le hashtag#Carrefourretiretaplainte
C’est dans ce cadre que nous avons fait nous aussi, à Grenoble, une autoréduction dans une enseigne Carrefour de la ville.
Tel.les des Robin.es des villes, nous avons volé un grand nombre de produits de première nécessité, qui seront redistribués. Après discussion avec les client.es et caissièr.es qui dans l’ensemble se montraient compréhénsif.ves, nous avons déployé une banderole et collé quelques affiches sur les vitrines.
Tant qu’il le faudra, nous serons solidaires et offensif.ves. Contre Carrefour, les patrons, les grosses enseignes capitalistes et contre la répression, on se battra et on recommencera, et vive les autoréduc !
Compléments d'info à l'article