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Appel de l’AGTSL à mobilisation devant la DDCS

La grève nationale du secteur social et médico-social, les 7, 8 et 9 avril aura lieu à Grenoble et partout en France.
Plus bas, le communiqué de presse avec les détails du programme

L’assemblée générale du travail social en lutte (AGTSL) de Grenoble avec le soutien des syndicats SUD Santé sociaux 38, la Fédération Sud Santé Sociaux, Solidaires 38 et la CNT SSCT 38 présentent :

Rapport d’enquête sur l’hébergement d’urgence :
Des beaux discours à la réalité...

Depuis plusieurs mois, une commission hébergement, créée dans le cadre de l’AGTSL, se réunit pour mener un travail d’enquête afin de dénoncer les conditions d’accueil et de travail dans l’hébergement d’urgence hivernale, mis en œuvre par l’association Entraide Pierre Valdo (EPV). Ce rapport met en évidence une multitude de dysfonctionnements qui sont devenus la norme. Des conditions d’hébergements trop souvent indignes dans des Algécos et des chambres d’hôtels, où la distribution de barquettes alimentaires remplacent les cuisines, où les sanitaires sont communs, où les personnes cohabitent souvent avec insectes et moisissures et où le temps de mise à l’abri se limite à la trêve hivernale. Plutôt que de consacrer des moyens à l’amélioration de ces conditions, l’EPV a choisi de se mobiliser pour créer un nouveau type de dispositif : « l’Accueil de nuit », un lieu de « mise à l’abri » pour femmes et enfants ouvert uniquement la nuit et, paradoxalement, sans possibilité d’y dormir. Ce lieu décrit par l’EPV comme un moyen de pallier le manque d’hébergements, où des chaises remplacent les lits, permet une solution à bas coût. Cette même association déclare néanmoins souhaiter maintenir « coûte que coûte le sens de l’humain et un haut niveau de qualité pour l’accueil ». Autre dysfonctionnement mis en exergue dans ce rapport, l’épidémie de covid-19 a justifié l’ouverture, à la demande de la DDCS (Direction Départementale de la Cohésion Sociale), d’un dispositif dans lequel aucun accompagnement social n’est prévu. L’association a ainsi accepté d’ouvrir 300 places en hôtel gérées par une cheffe de service et trois professionnel.le.s, intérimaires, sans fiche de poste. L’association déclare pourtant « Placer les besoins des personnes au centre des préoccupations ». Ces deux exemples tirés du rapport mettent en avant les manques de moyens financiers, de visibilité sur les budgets, le renvoi systématique des responsabilités sur le secteur caritatif en termes d’accès aux produits d’hygiène, de vêture, de nourriture, d’ameublement, et même vers des associations bénévoles pour l’accès au droit telles que la CIMADE, l’APARDAP...À l’issue de ce travail d’enquête, de collecte de témoignages et d’écriture, qui a mobilisé le collectif pendant plus de 7 mois, nous revendiquons, dans le cadre d’une amélioration des conditions d’accueil de l’EPV et le respect de la dignité :
→Un maintien de l’ouverture des hébergements d’urgence toute l’année
→Faciliter l’accès au logement et aux droits sociaux pour toutes et tous
→Associer les personnes hébergées et les travailleurs sociaux afin de créer un réel cahier des charges de réglementation de l’hébergement d’urgence.
→ Partager et afficher de manière transparente les informations sur les budgets disponibles pour le fonctionnement des hébergements.
→ Ne plus faire cohabiter des gens qui ne se connaissent pas dans les mêmes chambres.
→ Arrêter de loger les personnes dans des hôtels, des Algécos ou tout habitat en plastiques et construire ou réquisitionner des bâtiments solides et durables.
→ Réduire le nombre de suivis par travailleuses, travailleurs sociaux pour permettre un véritable accompagnement individuel
→ Augmenter les financements des dispositifs d’hébergement d’urgence aux Centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), structures du logement d’abord, services d’accompagnement social et d’insertion, etc.
→Prendre en compte la parole individuelle et collective des personnes hébergées et leurs revendications dans les lieux de pouvoir et de décision.
→ Un accès à une cuisine équipée.
En dehors de l’hébergement d’urgence hivernal, l’AGTSL déplore une dégradation générale des conditions de travail et d’accompagnement dans le secteur social et médico-social.
C’est pourquoi nous nous joignons à l’appel à la grève nationale des 7, 8 et 9 Avril 2021, à Grenoble.

Nous vous convions plus particulièrement à la mobilisation autour du logement et de l’hébergement prévue le vendredi 9 avril 2021 à 11h, devant la Direction Départementale de la Cohésion Sociale. Nous profiterons de ce rassemblement pour mettre à disposition le rapport dans son intégralité.

Documents associés à l'article :

vendredi 9 avril 2021

Appel de l’AGTSL à mobilisation devant la DDCS

11h00 - 13h00
DDCS (Cité administrative Dode
1 rue Joseph Chanrion
Grenoble)

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