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Communiqué sur l’ouverture du squat et son départ
//// NB : Ce communiqué ne représente la vision que d’une partie du
groupe ; son contenu n’a pas fait consensus car certaines personnes le
trouvaient trop simplifié – à l’exception de la phrase de conclusion !
Dans tous les cas, le meilleur moyen pour se faire une idée est d’en
parler directement aux personnes qui étaient présentes. ////
Le samedi 30 avril dernier, à 9h du matin, une quarantaine de personnes
sont entrées dans un bâtiment vide appartenant à la mairie, dans le
quartier de la Bajatière à Grenoble, bâtiment déjà occupé depuis 48
heures par un petit groupe de personnes. L’objectif de cette occupation
était d’ouvrir un nouveau squat d’activité, à la fois lieu de soutien
aux luttes autonomes et anti-autoritaires, et centre social autogéré
ouvert sur le quartier.
L’occupation en soi a été un succès. La police, prévenue par les
voisin.es, n’a pas tenté d’expulser, se contentant de recevoir les
preuves d’occupation, d’interroger le voisinage et de contrôler
l’identité des premières personnes venues en soutien, avant de quitter
les lieux à la mi-journée. Un dialogue s’est instauré avec la mairie,
qui a pris acte de l’occupation et a déposé plainte. Des personnes
venues en soutien se sont rassemblées devant le bâtiment, une cantine
ayant été préparée pour l’occasion.
Néanmoins, malgré ces débuts encourageants, nous avons décidé de quitter
le bâtiment, après de longues discussions, parfois conflictuelles, avec
quelques membres d’associations voisines, actuellement en négociation
avec la mairie pour l’usage de ce même bâtiment.
Cette décision de partir a été difficile à prendre et n’a pas fait
l’unanimité ; des débats complexes ont animé et animent encore le groupe
quant à la préparation de cette occupation en amont, le choix de partir
le soir-même, et des sujets tels que notre ancrage territorial, la
conflictualité avec quelques voisins aux comportement masculinistes, ou
le manque de prise en compte du système de domination raciste dans nos
actions. Si cette action avortée et ces débats houleux traduisent des
dissensions, ils ne sont en aucun cas le signe d’une scission de notre
groupe. Au contraire : nous revendiquons le doute et l’expérimentation
dans nos actions. Cet événement et les discussions en cours nous
enrichissent, nous enseignent et nous rendent plus fort.es pour les fois
suivantes. Car nous croyons toujours en l’importance des squats et lieux
autonomes, solidaires et anti-autoritaires, et réaffirmons notre volonté
d’ouvrir de tels lieux.
Dans cette perspective, nous invitons à poursuivre les débats et la
réflexion collective, à trouver de nouveaux lieux, et à les ouvrir !
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Nouvelles de l’ouverture
Nous sommes rentré.es ce matin dans un batiment vide appartenant à la mairie de Grenoble. La police est venue prendre les preuves que nous lui avons fourni mais n’a pas reçu l’ordre d’expulser. Toutefois, après concertation avec les assos voisines, nous avons collectivement pris la décision de sortir dans la soirée. Un communiqué plus long sera écrit dans les jours à venir pour donner plus de détails sur les événements et les décisions prises.
APPEL A SOUTENIR L’OUVERTURE D’UN NOUVEAU SQUAT D’ACTIVITES A GRENOBLE
En ce moment, il n’y a pas beaucoup de raisons de se réjouir. Avec le retour de Macron au pouvoir, on est reparti pour des années de politiques d’austérité, de culpabilisation des plus précaires et de cadeaux aux ultra-riches, de répression renforcée, de spéculation immobilière sur fond de mal-logement. Dans le même temps, les crises géopolitiques aggravent l’inflation, les changements climatiques se font de plus en plus concrets, menaçant en premier lieu les plus pauvres. Les oppressions systémiques se portent à merveille et les personnes qui tentent de les combattre sont durement réprimées, voire accusées de séparatisme.
Ne nous laissons pas gagner par la résignation collective ambiante ! Pour faire face à cette réalité violente, nous avons besoin de continuer à créer des espaces autonomes et anti-autoritaires, nécessaires pour reprendre du pouvoir sur nos vies, nos quartiers, tout en luttant contre les oppressions systémiques.
A Grenoble ces dernières années, de tels espaces ont vu le jour : le 38, le Chantier, Ahwahnee, la zone de grat sous l’pont, les jardins d’utopie ou les jardins de la buisserate et de nombreux squats d’habitation ; autant d’expériences inspirantes qu’il nous paraît nécessaire de multiplier partout !
Pourtant, la répression policière fait qu’il est devenu très difficile d’ouvrir de nouveaux lieux à Grenoble, et les mairies font pression sur les squats existants pour les faire rentrer dans le rang. Après le 102 puis la Malap, c’est au tour du 38 d’être en phase de légalisation. Bien que ce soit une nécessité pour les personnes précaires de pérenniser leurs lieux de vie et d’activités, cela porte une contrainte sur les
squatteur.euses restant.es : choisir entre légalisation ou expulsion, sans entre deux. Soit se plier aux normes des pouvoirs publics, soit ne plus pouvoir exister.
Dans ce contexte, nous avons besoin de continuer à lutter tout en subissant cette stratégie normalisatrice. Il y a une grande nécessité de prendre de nouveaux lieux, pour en faire des espaces autonomes, affranchis du contrôle institutionnel.
C’est pourquoi nous décidons d’ouvrir ce lieu qui appartient à la mairie, aujourd’hui, sans rien attendre des institutions, dans le quartier de la Bajatière à Grenoble. Cet espace, nous le souhaitons autogéré et ouvert sur le quartier avec des activités sociales et solidaires, notamment des cantines, une zone de gratuité. Nous voulons aussi qu’il soit un espace d’organisation politique, pour continuer de lutter contre les systèmes de domination, en lien avec les espaces autogérés proches comme la BAF et la BSP Abbaye, mais aussi en coopération avec les assos locales.
Ce nouveau lieu a besoin de bras, de cerveaux, d’énergies créatives et subversives ! Pour l’aider à se créer, et à perdurer, nous vous invitons à passer filer la main, proposer une idée, ou juste papoter !
Organisons-nous de manière autonome et solidaire !
Des squatteur.euses
RDV AU 3 RUE MOYRAND !
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