Le gouvernement fait appel à une ’solidarité nationale’, entre autre à applaudir les soignant.e.s. Alors que c’est le même gouvernement qui a continué, malgrès les luttes et mobilisations pour sauver l’hôpital public, à supprimer les moyens financiers, matériels et humains, ce qui a réduit le système de santé à une chose dysfonctionnelle et marchande.
Et pendant ce temps, les caissier.e.s, les liveureus.e.s et les éboueur.e.s, qui les applaudit ?
Entre 2003 et 2018, le nombre de lits de nos hôpitaux est passé de 468.418 à 395.693 ! Soit 18 % de moins, quand la population française augmentait de 8 %. Ainsi, sans même intégrer les effets du vieillissement, ce nombre aurait-il seulement suivi la démographie, on en compterait 111.135 de plus ! Si le confinement décrété par le gouvernement est assurément indispensable, ce n’est pas tant à cause du virus que de l’insuffisance des moyens matériels et humains pour y faire face. A vouloir réduire depuis des décennies la "charge" des services publics sur l’économie, on voit ce qu’il nous en coûte aujourd’hui : ce libéralisme criminel a des conséquences humaines dramatiques. Avec quelles armes ?
Crions notre rage
Article tiré de rebellyon.info :
Pas de trêve pour la lutte : tou.te.s à nos fenêtres pour dire au gouvernement qu’on est toujours là tous les soirs à 20h crions notre rage !
Suite à l’annonce des mesures de confinement visant à enrayer l’épidémie de Covid19, rappelons aux gouvernements successifs leur responsabilité dans la casse de l’hôpital public : suppression massive de postes, de lits, fermetures d’hôpitaux, manque de matériel, gestion managérial catastrophique ! Aujourd’hui nous risquons de payer très cher ces politiques criminelles. La santé n’est pas une marchandise, l’hôpital n’est pas une entreprise.
Comme toujours, ce sont les précaires qui sont les plus exposé.e.s : celles et ceux pour qui le télé-travail est impossible mais que les capitalistes continuent à exploiter avec les encouragements du gouvernement. Pour préserver la santé du capital, gouvernements et patrons sont prêts à mettre la santé de millions de travailleurs/euses en danger tout en interdisant de se rendre aux enterrements. Leur cynisme est insupportable.
Plus largement, le mode de vie qu’impose le capitalisme montre aujourd’hui plus que jamais sa dangerosité pour l’humanité. Cette nouvelle pandémie et ses conséquences sont le résultat d’un mode de production en roue libre : déforestation, urbanisation et industrialisation effrénées, inégalités croissantes etc. sont autant de facteurs déterminants dans le développement et la propagation de ce type de virus.
Plus que jamais, la solidarité est notre arme. Plein d’initatives naissent ça et là pour s’organiser. A Lyon, vous pouvez vous coordonner par le biais d’un forum en ligne : https://discordapp.com/invite/XCfcRKf
Même confiné.e.s nous restons déterminé.e.s ! Faisons fleurir les banderoles à nos fenêtres et tou.te.s les soirs à 20h crions notre rage !
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