Actis, bailleur-expulseur !
Nous avons posé une porte anti-squat (ces fameuses portes blindées sensées empêcher toute intrusion de squatteur.euses) avec l’inscription "loi anti-squat à la porte !" dans une agence Actis du centre-ville de Grenoble.
Alors que nous avons tagué les murs et vitres de l’agence, bertrand robinet le responsable de l’agence nous a dit que l’argent qui servirait au nettoyage serait celui des locataires, évidemment. Actis est, plus que complice d’expulsions, acteur majeur de celles-ci, main dans la main avec les flics.
Pour repeindre la façade on conseille à Actis, quitte à prendre l’argent des locataires, de le prendre dans le budget de 200 000 euros consacré aux plaques anti-squat...
Le communiqué :
Après avoir fait passer plusieurs lois fragilisant l’accès au logement des plus précaires en criminalisant la pratique du squat, le gouvernement vient maintenant d’annoncer son tout nouveau projet de loi Kasbarian-Bergé, « visant à protéger les logements contre l’occupation illicite ».
Cette loi s’inscrit dans un projet politique faisant passer la protection des biens avant celle des personnes. C’est un nouveau cadeau pour les multi-propriétaires spéculateurs qui vise à protéger leurs biens inoccupés quand 300.000 personnes sont sans domicile en France, 27.000 dorment dans la rue, 16.000 dans des bidonvilles et des millions d’autres sont mal logés1. En comparaison, le nombre de logements vacants s’élève à 3,1 millions2.
Plus particulièrement à Grenoble, depuis plusieurs années les expulsions illégales se multiplient, en dehors de toute procédure judiciare et sans proposition de relogement ou d’accompagnement social.
Actis, l’un des principaux bailleurs sociaux à Grenoble – dont la mairie de Grenoble est actionnaire majoritaire – n’est pas en reste. Ces derniers mois, on recense beaucoup d’expulsions illégales à la Villeneuve dans des appartement gardés vides depuis des mois par Actis.
Le bailleur était au courant que ces logements constituaient le domicile principal des personnes expulsées. Il a délibérément choisi de l’ignorer, préférant la violence d’une remise à la rue en pleine trêve hivernale, faisant appel à une police intrusive, violente dans ses propos, fouillant et saccageant les affaires personnelles. Tout ça s’est déroulé sous la surveillance d’un agent d’Actis approuvant les opérations. En deuxième ligne, des agents VPS-Sitex étaient là pour condamner un logement vide totalement décent afin d’empêcher une nouvelle occupation.
Ainsi Actis préfère dépenser des sommes astronomiques en protection de logements vacants plutôt que de loger a bas coup des personnes sans ressources, ce qui est pourtant censé être sa prérogative.
C’est pourquoi aujourd’hui une porte anti-squat a été symboliquement posée dans une agence Actis. Quels que soient les moyens répressifs qu’iels utilisent, cela n’arrêtera jamais les personnes de squatter quand elles ont besoin d’un logement.
le tract en entier :
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