Jacqueline Sauvage, après avoir été victime de plusieurs décennies de violences conjuguales (incluant des violences physiques, psychologiques et sexuelles) et ayant assisté aux mêmes types violences de la part de son mari à l’égard de ses filles, a tué son mari en 2012.
En 2014, alors qu’elle plaide la légitime défense, elle est condamnée à 10 ans de réclusion criminelle car, selon la justice, le fait qu’elle tue son mari n’était pas une "réponse nécesaire, simultannée et proportionnée". Elle fait donc appel de cette décision, mais le même verdict tombe en 2015.
Ses avocates, sa famille, de nombreuses associations qui oeuvrent contre les violences faites aux femmes se mobilisent et finissent par obtenir un rendez-vous avec le président François Hollande le 31 janvier 2016.
Grandes annoncess médiatiques après ce rendez-vous : Jacqueline Sauvage aurait obtenu une grâce présidentielle qui va lui re-donner sa liberté !
En réalité, il s’agit d’une "grâce partielle" qui lui permet de demander tout de suite une libération conditionnelle, c’est-à-dire que le président ne remet pas en cause les décisions de justice, estime que Jacqueline Sauvage est bien coupable de meurtre (et donc n’a pas agi en état de légitime défense selon lui) et redonne à la justice le pouvoir de décider de sa libération ou non...
Résultat : Jacqueline Sauvage a demandé déjà deux fois une libération conditionnelle, qui lui ont été refusées successivement les 12 août et 24 novembre 2016, et reste actuellement toujours enfermée... Cette situation risque de durer encore longtemps (sa libération sans aménagement est prévue pour 2018), malgré les annonces médiatiques du début de l’année 2016 qui ont également permis de donner une image plus que positive de François Hollande
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- Ciel strié de barbelés avec des oiseaux
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