Le 23 Avril 2022 aura lieu à Bern une manifestation contre Frontex. Rendez-vous à 14h Schützenmatte. (A 4H30 en voiture de Grenoble par la nationale)
Au-delà de cette manifestation, oposons nous à frontex, journée de mobilisation le 15 mai en Suisse.
Non à Frontex le 15 mai
La violence, la misère et la mort sont devenues quotidiennes aux frontières extérieures de l’Europe. Les réfugié•x•es et les migrant•x•es sont privés de leurs droits, battus et déportés. Nous ne voulons pas l’accepter : Lorsque des dizaines de milliers de personnes se noient en Méditerranée, il ne s’agit pas d’un accident, mais d’un meurtre politiquement voulu ! En tant que garde-frontière et garde- côte européen, Frontex est coresponsable. Frontex manque de transparence. Frontex ferme les yeux. Frontex participe à des “pushbacks” illégaux. Frontex est complice de violations des droits fondamentaux. Malgré cela, Frontex est massivement développée au niveau européen. Le 15 mai, une votation aura lieu pour savoir si la contribution suisse à Frontex doit passer de 14 millions de francs à 61 millions de francs par an. Pour la surveillance et le renforcement de la forteresse Europe ainsi que pour les expulsions et les pushbacks, Frontex va disposer d’ici 2027 d’une armée permanente de 10’000 gardes-frontières ainsi que de ses propres armes, drones, bateaux et avions. Frontex est une armée en guerre contre la migration.
Oui à la liberté de mouvement pour tou•x•tes
Seule une minorité mondiale, née par hasard dans le Nord global, a accès à des passeports et à des visas permettant une mobilité illimitée. Le reste de l’humanité ne bénéficie pas de la liberté de mouvement et doit suivre des itinéraires dangereux et très coûteux. Les uns sont considérés comme des touristes et des Expats, les autres comme des migrant•x•es dangereux ou des (faux) “réfugié•x•es”. Cette inégalité a été renforcée par les accords de Schengen à partir des années 1990. L’espace Schengen crée la liberté de mouvement pour les Européen•x•nes à l’intérieur, mais empêche la liberté de mouvement pour les personnes à l’extérieur. La liberté de mouvement pour tou•x•tes signifierait utiliser le budget de Frontex pour les humains plutôt que pour la violence frontalière. Ce serait la fin de la guerre contre la migration. Les gens pourraient s’installer là ou il x•elles le souhaitent dans la dignité et le respect. La migration ne doit pas être illégale - ce n’est pas une utopie. Ce qui est utopique, c’est de penser que la migration peut être empêchée dans un monde globalisé par la force et la criminalisation.
Oui à la solidarité sans frontières et non aux inégalités de traitement racistes
La guerre d’agression russe contre l’Ukraine le montre clairement : ni Frontex ni d’autres armées ne doivent recevoir des milliards. Nous avons besoin de routes migratoires légales et sûres. Aux frontières proches de l’Ukraine, Frontex et les polices frontalières locales pratiquent le profilage racial. Elles accueillent solidairement les réfugié•x•es ukrainien•x•nes alors que les personnes venant d’autres pays sont bloquées. La solidarité avec tou•x•tes est nécessaire. Nous saluons le fait que l’aide humanitaire ne semble pas manquer aux frontières avec l’Ukraine et critiquons le fait que l’Europe retienne une aide similaire en Méditerranée, dans la mer Egée ou sur la route des Balkans. Nous saluons le fait que le système Dublin a été suspendu pour les réfugié•x•es ukrainien•x•nes et que la poursuite gratuite du voyage vers une destination européenne de leur choix est possible. Tou•x•tes les réfugié•x•es ont besoin de cette liberté de mouvement et d’établissement ! Nous condamnons les inégalités de traitement racistes des autorités suisses, qui discriminent fortement les réfugié•x•es non-ukrainien•x•nes par rapport aux Ukrainien•x•nes avec le statut S en ce qui concerne la procédure d’asile, le regroupement familial, la liberté de mouvement et l’accès au logement, au travail, à la santé et à l’éducation.
Tout cela accélère une spirale de violence. Les frontières, le racisme et la
course à l’armement favorisent la méfiance, la concurrence, les tensions, les
conflits et la poursuite des guerres. Nous avons besoin de liberté de mou-
vement pour tou•x•tes plutôt que d’isolement, d’une société solidaire plutôt
que de militarisation, de bateaux de sauvetage plutôt que de Frontex. NON
à Frontex - aussi le 23 avril lors de la manifestation à Berne.
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