D’ores et déjà de nombreuses victimes sont à déplorer. Des dizaines de milliers d’habitants fuient la guerre.
Sous le prétexte de lutter contre le terrorisme, Erdogan s’attaque à celles et ceux qui ont combattu avec acharnement Daesh et contribué grandement, au sein de la coalition internationale, à la défaite de l’État Islamique. L’invasion turque dans le nord de la Syrie entraîne un nouveau massacre des kurdes dans la région. Au-delà d’aggraver encore l’instabilité de la Syrie, elle aura pour conséquence de renforcer les groupes djihadistes.
Ce que Erdogan veut détruire, c’est l’existence au Rojava d’une société multiethnique, laïque, féministe écologiste et autonome.
Les positions internationales laissent le champ libre à la Turquie et mettent gravement en danger la sécurité de la population civile dans la région.
Malgré les engagements pris par la France et l’Allemagne d’arrêter les livraisons d’armes, les livraisons d’armes de l’UE vers la Syrie continuent ! L’ONU voit les résolutions pour la paix bloquées par le conseil de sécurité.
Il y a urgence !
La communauté internationale doit condamner la Turquie et mettre tout en œuvre avec l’ONU pour stopper cette agression, protéger le peuple kurde et toutes les minorités qui vivent dans cette région de la Syrie.
Enfin, il est important de rappeler que les militant.es pro-kurdes sont régulièrement menacé.es sur le territoire français par des organisations liées au pouvoir politique turc.
Nous appelons le gouvernement français à :
- user de ses pouvoirs diplomatiques et économiques pour faire pression sur Erdogan et stopper les visées génocidaires de la Turquie à l’encontre des Kurdes ;
- agir pour que les pays européens imposent un embargo sur les livraisons d’armes et prennent des sanctions économiques contre la Turquie ;
- intervenir auprès de l’ONU pour obtenir d’urgence une action internationale coordonnée pour faire cesser l’agression et protéger les populations du Nord de la Syrie ;
- protéger sur le territoire français les militant.es pro-kurdes, et se conformer au droit européen en retirant le PKK de la liste des organisations terroristes (rappel de la décision de la Cour d’appel de Bruxelles : « Le PKK ne peut être poursuivi pour participation aux activités d’un groupe terroriste ».
Nous appelons toutes les organisations politiques, syndicales et associatives, les journalistes, artistes, chercheurs et toutes les personnes attachées à la démocratie et aux droits humains à manifester leur soutien aux Kurdes et aux autres composantes de la région.
Premières organisations signataires : AIAK, ACIP-ASADO, Association Culturelle Mésopotamie de Lyon,, CNT, UD CGT, CIIP, Ensemble 38, MRAP, FSU, Nuestra América Grenoble, LSR, le mouvement de la paix Isère, PCF Isère, PCOF, PG 38, Société des lectrices et lecteurs de l’huma, Solidaires Isère, Solidaires étudiants, UCL
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