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« Naufrage réactionnaire » : la plaidoirie de la défense

Je précise que je ne fais pas partie de ceux-là et que si je connais bien certain-es, je n’ai ni lu ni croisé beaucoup d’autres. Je ne rentrerais pas ici dans les détails des accusations du Procureur mais m’attacherais à une défense collective, non pas pour « sauver » les accusé-es de la peine encourue, mais pour un intérêt bien supérieur, celui de la nécessité de penser par vous-mêmes – et de l’intérêt des idées anti-industrielles pour agir sur l’époque.

Je voudrais commencer en saluant la qualité du travail du Procureur, digne d’un grand professionnel. On ne peut qu’applaudir la ou les personnes ayant réalisé ce travail bénévolement, alors que vu la qualité des investigations policières et la froideur du texte – accumulation de faits dénuée de toute pensée -, elle(s) aurai(en)t pu prétendre à une brillante carrière dans la magistrature ou la police, avec les mirobolants salaires afférents. D’autant plus qu’en général, un tel travail bénévole est au moins récompensé par de la gloriole ou un minimum de reconnaissance sociale. Rien de tout ça n’est recherché ici, le Procureur restant complètement anonyme et injoignable, ne pouvant ni répondre à ses détracteurs ni se vanter d’un travail si bien fait.

Ma plaidoirie ne vise nullement à convaincre le Procureur ou les flics l’ayant aidé à bâtir ce dossier édifiant. Eux représentent l’Ordre, or on ne débat pas avec l’Ordre, on n’argumente pas avec l’Ordre, on ne peut pas convaincre l’Ordre, l’Ordre n’étant – malheureusement pour lui - pas capable de penser. J’ose croire, mesdames messieurs les Juré-es, que vous avez cette capacité et que peut-être même, elle vous procure plus de plaisir, de gratification et de jouissance que celle de respecter l’Ordre.

Ce qui est compliqué dans notre affaire, c’est que l’Ordre, ou la ligne du parti, que le Procureur veut faire respecter, n’est ni clairement établie, ni discutée ou débattue. Le Procureur s’est auto-saisi pour représenter les intérêts d’un « milieu » flou, plus ou moins « libertaire », gravitant autour des sites « mutu ». Un « milieu » qui, au moins sur les problématiques « récentes » (par exemple, la GPA, la PMA, la « question trans » ou la « crise Covid ») n’a pas de ligne claire vu qu’il ne s’agit pas d’un parti, et qu’il n’y a donc pas de congrès, pas de vote de motion, pas de débat entre différents courants.
Cette année, une partie de ce « milieu » s’est retrouvé en Suisse pour célébrer les cent-cinquante ans du Congrès de Saint Imier, actant la naissance de la première internationale anti-autoritaire. À l’époque, il s’agissait réellement d’un « congrès », avec des débats intenses entre plusieurs lignes possibles. L’édition de cette année ressemblait plus à un grand fourre-tout avec plus de 400 ateliers juxtaposés, sans jamais de débat organisé sur les désaccords présents à l’intérieur de ce « milieu ».

Alors, faute de texte officiel sur lequel se baser, le Procureur utilise, pour bâtir son réquisitoire, le terme repoussoir de « réactionnaire ». Dans la bouche du Procureur, comme dans celle de tous les ultra-progressistes, il équivaut au Mal, voir au Fascisme. Je ne peux que vous inciter à réfléchir à l’ambiguïté de ce terme, à une époque où le Progrès Tout-Puissant chamboule quotidiennement le monde. Si on ne veut pas être associé au Mal, faut-il accepter tout ce qui est nouveau ? Contester l’invasion des écrans, les robots-tueurs ou le perfectionnement incessant de la surveillance technologique, est-ce être « réactionnaire » ? Chacun-e peut constater que nombre des progrès technologiques sont en fait des regrès sociaux et humains. Il ne s’agit bien entendu pas de contester ou d’accepter toute nouveauté, mais de penser une prise de position – potentiellement complexe - selon chaque problématique.

À ce propos, on ne peut que s’étonner de la tendance dans ce « milieu », pourtant friand de la promotion de la « non-binarité », à des raisonnements très binaires.
1 : c’est OK.
0 : c’est pas OK.
S’agit-il d’une des conséquences de la domination de l’informatique sur le monde ? Dans quantité de polémiques modernes, il manque en tous cas foncièrement de raisonnements complexes et de possibilité d’exprimer des avis inattendus et paradoxaux. De droits à penser par soi-même et de pouvoir être dans des zones grises, non-définies, quelque part entre le 0 et le 1, et même potentiellement bien au-delà. Il y a vingt ans, suite aux attentats du 11 septembre, le discours du président américain Georges Bush « soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les terroristes » avait choqué. Cette injonction à la prise de partie binaire semble pourtant avoir contaminé tous les débats actuels, et notamment les milieux militants dont les arguments impliquent souvent « soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les fascistes ». Je pense que votre intelligence mérite mieux.

Le texte du Procureur est une caricature de cette manière de penser. En outre, son réquisitoire, à la manière de pamphlets complotiste-paranoïaques, mélange tout : quelques faits avérés et effectivement critiquables, comme par exemple la collaboration entre certains auteurs et certains médias véritablement d’extrême-droite, et, pour une grande partie du texte, des désaccords politiques. Évoquons brièvement certains d’entre eux, pour essayer de complexifier la présentation faite par le Procureur.

Il y a les questions de reproduction artificielle de l’humain : questionner ou critiquer la généralisation de la PMA (procréation médicalement assistée) pour tous et toutes (hétéros et homos) ne signifie pas être contre les homosexuels. Il ne s’agit pas de culpabiliser les personnes y ayant recours, mais de remettre en cause l’invasion des technologies dans un domaine jusque là épargné (la reproduction) et les nombreuses questions politiques que ça pose, notamment la création d’un nouveau marché au fonctionnement capitaliste. La question de la GPA (gestation pour autrui) est encore plus symptomatique. Est-on « homophobe » si on est contre cette pratique ? Ou juste « éveillé » sur l’exploitation humaine qu’elle implique ? Sans vouloir offusquer la binarité du Procureur, j’affirme connaître des lesbiennes et des homosexuels critiques de la PMA et de la GPA.

Il y a la question « trans ». Là aussi, il n’est pas question de juger ni de culpabiliser les personnes ayant fait le choix de traitements hormonaux ou d’opérations chirurgicales. Mais juste de rappeler qu’on peut être contre les normes de genre, vouloir remettre en question ou « déconstruire » les rôles sexistes, n’avoir rien contre les changements de prénom, aimer les gens bizarres, celles et ceux qui se travestissent, s’habillent ou se coiffent comme bon leur semble ET questionner la pertinence de prendre des hormones ou de faire des opérations chirurgicales. On peut se positionner contre la possibilité pour les adolescents de modifier leur corps avec de la chimie ET être sensible à leur mal-être, empathique avec leur volonté de ne pas rentrer dans les normes, bienveillant avec leurs questionnements. On peut même trouver ça assez « réactionnaire » de penser que la chimie ou la technologie soient indispensables pour être qui on veut, potentiellement loin des injonctions sexistes.

Il y a la question du Covid ou de « l’autodéfense sanitaire ». Certain-es militant-es essayent d’imposer l’idée que la solidarité avec les plus fragiles imposerait une sorte de confinement autogéré permanent et que quiconque n’accepterait pas le port éternel du masque, les règles de distanciation et les vaccins réguliers a un comportement « eugéniste », « validiste », « égoïste » et donc fait le jeu de l’extrême-droite et du fascisme. Il est évident que loin de ce positionnement caricatural, de multiples prises de positions sensées sont possibles, et notamment celles critiquant les techniques de conditionnements de la population, l’opportunisme des firmes pharmaceutiques ou l’accélération technologique à l’œuvre depuis la pandémie. Il est surprenant que les tenant-es de « l’autodéfense sanitaire » ne s’alarment pas plus de l’extension du « distanciel » et des écrans, isolant bien souvent encore plus les plus fragiles et créant de multiples pathologies sanitaires et psychologiques. La meilleur des « autodéfenses sanitaire » ne serait-elle pas la résistance à l’ouragan numérique ?

En dehors de ces questions ayant trait à la technologie, il y a aussi, entre autres, la question de l’islam. Où l’on peut être anti-raciste (autant que faire ce peut), être horrifié-e par le climat grandissant de haine des arabes, tenter de se battre contre les nombreuses discriminations dues à l’origine ou à la couleur de peau, aider les sans-papiers et migrants en galère ET penser que l’islam, comme toute religion, est critiquable (et non pas les musulmans). Que son extension dans les quartiers ou ailleurs n’est pas forcément une bonne nouvelle. Que la centralité prise dans les luttes anti-racistes par les symboles religieux vestimentaires n’est pas une stratégie pertinente, qu’elle a avant tout pour résultat d’exciter et de radicaliser les racistes.

Bref. Excusez-moi d’avoir rappelé ce qui pour moi ne sont que de banales évidences, mais le manichéisme exacerbé des débats promu par certains médias ou groupes militants empêche bien souvent d’avoir ce minimum de raisonnement complexe. Sur ces désaccords politiques, le « milieu » libertaire, comme le reste de la société, souffre d’un manque criant de possibilités de débattre. Où sont les journaux, les sites internet, les lieux de discussions où des avis opposés peuvent co-exister, s’engueuler, se répondre ? Nulle part.
Il faut néanmoins souligner que, contrairement à leurs détracteurs, les membres du milieu anti-industriel, n’ont, sur ces sujets, fait que diffuser des textes. Ils n’ont jamais empêché quiconque de faire une GPA ou de prendre des hormones, n’ont pas saboté le moindre évènement de promotion de ces idées-là, n’ont pas imposé quoi que ce soit aux personnes pas d’accord avec elles.
Afin de nourrir l’esprit critique, ils et elles ont simplement exprimé des idées. Mais c’est apparemment déjà trop pour le Procureur, qui pratique la reductio ad hitlerium et assimile toute personne en désaccord avec sa ligne, même sur un seul sujet, comme faisant le jeu de l’extrême-droite. Dans les débats exposés, certaines positions du mouvement anti-industriel (par ailleurs aussi traversé par des désaccords) recoupent effectivement en partie certains avis présents à l’extrême-droite. Mais pour le dire comme le sinistre Sarkozy : « Si Le Pen dit ‘‘Le soleil est jaune’’, devrais-je dire qu’il est bleu ? » Ou en version actuelle : si on pense, comme Marine Le Pen, que Macron est le président de l’oligarchie, fait-on le jeu de l’extrême-droite ? Tout ce qui ne s’est pas dit pour « ne pas faire le jeu de l’extrême-droite » s’est il avéré payant ne serait-ce qu’une seule fois ?

En-dehors de quelques avis se recoupant partiellement, que le Procureur et les antifascistes vigilants se rassurent ! L’extrême-droite est foncièrement pro-industriel et pro-technologies. Son parti dominant, actuellement dénommé le Rassemblement national, a toujours défendu le nucléaire, la chimie, l’industrie en général. Il ne s’est jamais opposé au progrès technologique, qui d’ailleurs pourrait grandement lui faciliter la tâche lors de sa probable prochaine accession au pouvoir. Pour un gouvernement fasciste, quoi de mieux que la vidéosurveillance biométrique, le flicage numérique, les passes-QR codes pour aller et venir ? Son nouveau patron, Jordan Bardella, a pris dernièrement des positions radicalement technophiles, célébrant les possibilités offertes par le développement de l’intelligence artificielle. Un de ses nouveaux conseillers s’appelle Laurent Alexandre : c’est le pape du transhumanisme en France, promoteur de « l’homme augmenté », issue logique des actuels développements technologiques. Cet avènement de surhommes assistés par la technologie est un projet d’élimination des plus faibles. Un minimum d’honnêteté intellectuel obligerait le Procureur à reconnaître que pour ces dernier-es, qu’ils et elles soient immigré-es ou non, il y a bien plus à craindre du techno-fascisme qui vient (avec Macron ou Le Pen au pouvoir) que des idées anti-industrielles.

D’autant plus que l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite, en France ou ailleurs dans le monde, est grandement facilitée par la vie à distance et le règne des réseaux asociaux comme moyen de diffusion d’idées. Il est frappant de constater comment ces technologies favorisent les opinions nauséabondes, les fascistes se servant par exemple du moindre fait-divers pour alimenter leur haine des étrangers avec une formidable caisse de résonance. Les nouvelles technologies ne permettent pas seulement une surveillance accrue : elles favorisent l’extension du domaine de l’aliénation. Il me semble qu’une certaine urgence « antifasciste » impose une critique radicale de ces canaux d’abêtissement général : qui d’autre que le mouvement anti-industriel la mène ?

C’est un fait très documenté : les algorithmes développés par les propriétaires des réseaux favorisent la création de « bulles » où chaque personne ne « reçoit » que des informations la confortant dans ses positions, sans être confronté à des avis opposés. De plus en plus, les débats s’hystérisent et les militant-es perçoivent les idées adverses comme des « agressions » desquelles il faut se protéger. Dans le texte du Procureur, on a l’impression que les idées sont considérées comme des virus pouvant potentiellement contaminer des esprits sains. Il appelle à « élever des digues » comme il appellerait à mettre un masque ou se laver les mains, dans un souci de protection sanitaire intellectuel. Ne lisez pas ces auteurs, sinon vous allez tomber malades !

À l’inverse, je pense qu’il faut se confronter à un maximum d’idées différentes. Il n’y a que les procureurs qui ne changent jamais d’avis. Quand je lis des choses avec lesquelles je suis en désaccord, elles ne me contaminent pas : si elles sont bien écrites et argumentées, elles me font même potentiellement réfléchir. Au « pire », elles m’ennuient et me confortent dans mes positions, mais je ne me sens pas « sali » d’avoir pris le risque de penser contre moi. Avec une diversité de points de vue, mon système immunitaire intellectuel se renforce, ma pensée s’affine, mes positions se complexifient et – je vous l’assure mesdames messieurs les Juré-es – ça a des fois quelque chose de jouissif. Et je dois bien vous l’avouer : dans cette quête évolutive de justesse intellectuelle, ce sont en majorité les auteurs anti-industriels qui m’ont le plus fait progresser. Dans une époque bouleversée par les chambardements numériques, où la plupart des humains ne sont plus capables de rien sans prothèse technologique, il me semblerait regrettable de se couper de ce courant de pensée.

Bien entendu, les lire ou les citer ne m’oblige nullement d’être en total accord avec eux. Il y a des auteurs cités dans la plaidoirie avec qui je suis en total désaccord sur certains points (ce qui ne me fait pas, par ailleurs, les traiter de « fascistes »). Il y en a d’autres dont le ton m’agace, dont le sarcasme caricatural me fatigue, dont les choix éditoriaux me rebutent, dont la verve elle aussi « binaire » me lasse. Il y a une grande diversité de manières de faire dans les mis-es en cause et je ne peux que m’étonner de voir le Procureur mettre tout le monde dans le même sac, avec une mauvaise foi remplie de citations sorties de leur contexte, de qualificatifs diffamants « gratuits » et de culpabilité par association. Ainsi des « camarades » s’investissant depuis des années dans des lieux ou collectifs libertaires sont – sans autre forme de procès – assimilés à l’extrême-droite pour un désaccord sur un sujet. Dans une interview au site Ballast (7/12/2023), l’autrice du très instructif Faire Justice, Elsa Deck-Marsault, parle de ce nouveau « moralisme progressiste » : « Les pratiques punitives nous enseignent qu’on est toujours sur la sellette. Quand on milite depuis dix ans dans un milieu et qu’on sait qu’on peut en être exclu d’une minute à l’autre parce qu’on aura fait ou dit telle chose, qui serait considérée comme inacceptable de la part de nos pairs, ça nous pousse à nous investir à demi — un pied dedans et un pied dehors. (…) Beaucoup de gens réagissent davantage par peur d’être vus comme mauvais⋅es allié⋅es ou militant⋅es que parce qu’ils sont vraiment d’accord avec la position prise. On en vient à se demander ‘‘comment faire pour montrer que moi, personnellement, je suis du bon côté de la barrière ?’’ Alors que les questions devraient être ‘‘qu’est-il juste de faire ? avec quoi je suis en accord politiquement et éthiquement ?’’ »

Voilà donc le moment de vous interroger sur ce qui est « juste de faire » avec les mis-es en cause. Faut-il « élever des digues » comme le demande le Procureur ? Une curieuse peine, pour un « milieu » qui se revendique « No border ». Concrètement, et suite à divers précédents, tout le monde comprend bien ce que cela veut dire : ne pas lire ni citer les accusés bien entendu, mais aussi ne pas les inviter dans vos lieux, « zbeuler » les évènements où ils seraient présents voire saccager leurs livres ou tables de presse. Des incitations qui peuvent coller aux basques des prévenus pendant très longtemps, un texte comme ça suffisant à discréditer définitivement les mis-es en cause, sans que la plupart ne prenne la peine de les lire ou de se faire réellement une idée sur leurs écrits.

Mais encore une fois, mon but n’est pas de vous apitoyer sur le sort des mis-es en cause, aussi injuste soit-il. Ce que je vous demande, c’est évidemment la relaxe des accusé-es mais surtout : la quête infinie de penser par vous-mêmes.

L’Avocat
avocatdeladefense chez proton.me

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