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21/12 à 11h Action contre l’expulsion de Naby

Une situation particulière...

Bonjour, On est un groupe de personnes qui s’organisent pour soutenir Naby qui est menacé d’expulsion de son hébergement.

Naby est arrivé en en France depuis 3 ans. Il a fait une demande d’asile, ce qui lui a tout permis d’obtenir une place Hébergement d’Urgence pour Demandeur d’Asile.

Il a en effet pu faire valoir des problèmes de santé importants, incompatibles avec une vie sans un toit sur la tête. Il va sans dire que tout.es les demandeureuses d’asile n’ont pas « la chance » d’avoir de graves problèmes de santé justifiant leur hébergement et beaucoup vivent donc à la rue.

En juillet 2023, sa demande d’asile a été rejetée et tout les recours possibles épuisés. La préfecture en a profité pour lui donner une Obligation de Quitter le Territoire Français, ce qui le met en risque de se retrouver enfermé dans un CRA si la police l’arrête. Il lui a également été demandé de quitter sa place d’hébergement.

Comme il reste quelques lois qui protègent les gens contre les expulsions extra-judiciaires de leur logement, la préfecture à assigné Naby en justice pour obtenir le droit de le mettre à la rue.

Après avoir proposé de régler le problème de l’hébergement de Naby en l’expulsant de france, le représentant de la préfecture, à justifié sa demande de mise à la rue en disant que la préfecture n’avait que 2 328 places d’hébergement prévue pour les demandeurs d’asile. Or, 797 demandeur.euse.s d’asiles en droit d’être hébergés sont laissés à la rue par la préfecture. Il est donc urgent, selon lui, de remettre à la rue les quelques 300 personnes qui y habitent sans n’y avoir plus droit.

... inscrite dans un contexte de violence systémique

On rappelle que les principe constitutionnels de base sont censés garantir à tous le droit à l’hébergement. Pour respecter la loi, l’état doit donc loger tout le monde : les demandeurs d’asile, les français, les sans-papiers, les personnes déboutées du droit d’asile. Tout le monde. Cela implique aussi qu’il ne devrait pas y avoir de remise à la rue et qu’un ré-hébergement devrait être fournit systématiquement à chaque expulsion.

Les comptes d’apothicaire de la préfecture suggérant de mettre 300 personnes à la rue pour en loger 800 n’ont aucun sens. Ce qu’il faut, c’est créer plus de places.

Si la 7eme puissance économique mondiale échoue à remplir cette mission depuis des années, ce n’est pas par manque de moyens, ce n’est pas par manque de volonté, mais c’est par une volonté politique totalement délibérée de maintenir une partie de la population dans la misère.

• Une volonté délibérée de ne pas donner assez de moyen pour héberger tout le monde.
• Une volonté délibérée de décourager le maximum de monde de demander un hébergement par peur de la police, parce qu’il faut parfois attendre 1 heure et demie en appelant le 115 pour apprendre qu’il n’y a pas de place disponible, parce qu’il faut remplir des tas de paperasse pour faire un dossier DAHO et se mettre en concurrence avec d’autres sans-logis pour savoir qui sera le plus vulnérable, le plus malade, le plus poly-handicapé, le plus menacé de violences intra-familiale, etc.
• Une volonté délibérée de ne proposer que des hébergements merdiques, souvent sans cuisine, sans transport en commun, dans des endroits reculés pour être sûr qu’on ne gène pas les bons français.
• Une volonté délibérée de ne pas réquisitionner les logements vides, qui sont pourtant 10 fois plus nombreux que le nombre de personnes vivant à la rue.
• Une volonté délibérée d’envoyer les flics virer les habitant.es des squats, des bidonvilles, qui prennent sur eux de trouver leur propres solutions de logements, des personnes hébergées temporairement qui refusent de retourner à la rue d’elles mêmes.

Une occasion parmi d’autres d’agir

Dans le cas de Naby, le juge du tribunal administratif, considérant les problèmes de santé de Naby, les mêmes qui lui ont permis d’accéder à l’hébergement, comme finalement plus si grave que ça, vu qu’aucun médicament ne lui est prescrit, a prononcé l’autorisation de le remettre à la rue par la force.

Naby n’est qu’un cas parmi d’autre du racisme systémique et du racisme d’état qui gouverne l’hébergement en france, mais comme il faut bien commencer à lutter quelque part, on vous invite à nous rejoindre ce jeudi à 11h arrêt de Tram la Rampe à Échirolles (Tram A) pour une action collective contre son expulsion.

Pas d’expulsion sans relogement !

jeudi 21 décembre 2023

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