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Expulsions sans relogement du gymnase de la Houille Blanche

Il est 8 heures, ce vendredi 26 avril quand une douzaine de personnes hébergées par la Ville de Grenoble sortent du gymnase de la Houille Blanche, prévenues de leur expulsion imminente, accueillies par quelques personnes solidaires. Encore une fois. A cette heure, aucun des hébergé-e-s ne sait où il-elle dormira ce soir. Ils ont hélas l’habitude. Personne ne sait non plus à quel type d’expulsion ils-elles auront à faire, quelle institution de la mairie va dépêcher son personnel. Un représentant de la Ville viendra t-il à nouveau nous informer que la police arrive ? Cette dernière va t’elle encore bousculer et gazer tout le monde, comme ce fut le cas lors de l’occupation de l’ex- bâtiment du Crédit Agricole ?

Finalement ce sont les employés de l’AREPI, association gestionnaire temporaire du lieu, qui leur annoncent où ils se rendent et les pressent vers la sortie avec bagages, matelas et couvertures.. Ils iront donc à l’hôtel, pour un mois, nous précise une personne du CCAS jointe au téléphone. Vont-ils être accompagnés ? Non, ce n’est pas prévu. La Mairie compte sur la solidarité des personnes venues en soutien !!

La situation est intolérable. Pire : plusieurs personnes nous informent que la police s’est rendue sur les lieux pour appréhender 4 d’entre elles qui ont dû fuir. Qui donne ce droit à la police d’entrer dans les lieux d’hébergement, appartenant de plus à la Ville de Grenoble ? Pourquoi le droit inconditionnel à l’hébergement n’est il jamais appliqué à chacun et chacune quelque soit sa situation administrative ? Cela s’appelle discrimination et abus de pouvoir. Nous voulons des explications sur cet acte extrêmement violent.

Nous savons que l’État n’exerce pas sa mission, inscrite dans la loi, de logement de toutes et tous. Il est le premier responsable des expulsions et des mises à la rue et nous continuerons d’exiger du Préfet l’application du droit. Mais à nouveau nous demandons au maire de Grenoble, ainsi qu’aux maires de l’agglomération, de se positionner fermement contre toute expulsion demandée par la Préfecture. Des villes ont déjà pris des arrêtés anti-expulsions et la Métro doit le faire aussi. Ainsi que la mise à disposition des nombreux locaux et bâtiments publics vides. Ce serait un signe politique fort en réponse à l’Etat.

En cohérence avec nos paroles et notre colère, avec les expulsé-e-s, nous continuerons à lutter pour le logement et contre les expulsions et réquisitionner à chaque fois que nous le jugerons nécessaire.

Le Front contre les Expulsions

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