Communiqué du DAL 38, 2 septembre

Ces derniers mois, nous avons vu Macron se faire réélire, l’installation des forces d’extrême-droite à l’assemblée nationale, et la formation de cette fameuse alliance de la gauche dont on ne sait encore quoi attendre.

Ces derniers mois, à Grenoble, 80 familles mal-logées se sont battues pour leurs droits et ceux de toutes et tous. En manifestant nuit et jour à la caserne de Bonne elles ont mis en lumière et dénoncé les mécanismes de la crise du logement, de la spéculation immobilière pour l’enrichissement des possédants, les politiques migratoires répressives, le racisme institutionnel.

L’été a été chaud, non seulement pour les forêts et les cours d’eau, mais également pour tous les mal-logé.e.s, sans abris, menacéEs d’expulsion. L’été est une période très difficile, où les institutions ferment, les associations de solidarité prennent des congés, la ville se vide de soutien et les préfectures en profitent pour expulser.
Les canicules à répétition empirent des conditions de vie déjà indignes, aggravent les problèmes de santé à l’heure où le service des urgences du CHU ferme la nuit faute de moyens, et creusent un fossé entre ceux qui peuvent se protéger des effets du dérèglement climatiques et les autres.

Aux journées d’été d’Europe écologie les verts nous avons scandé « Il n’y a pas d’écologie sans logement » tout comme nous pensons qu’une part des précairEs ne peut pas se mobiliser aujourd’hui pour ses conditions de travail, la justice sociale ou l’élargissement des droits, tant que le besoin fondamental de se loger dignement ne sera pas garanti pour tous.tes.

Nous vous invitons ainsi à nous engouffrer dans la brèche ouverte par la lutte des familles de la Caserne de Bonne et à organiser une grande manifestation pour le droit au logement le samedi 10 septembre ! Au vu de l’inflation, cet hiver encore plus que les précédents, il faudra pour les familles les plus modestes choisir entre se chauffer ou payer le loyer, manger ou honorer ses factures.

Pour que nos nouveaux député.e.s nous entendent, pour que le ministère du logement ordonne la réquisition des logements vides, l’arrêt des expulsions, l’arrêt des coupures de fluides, des rénovations thermiques, l’application de la loi DALO, l’arrêt des démolitions, la baisse des loyers, la baisse des charges, la fin de la spéculation. Parce que nous ne pouvons pas attendre encore cinq ans une hypothétique victoire de la gauche.