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Il est un peu plus de 19h, les gens se rassemblent a Hubert Dubedout. Encore une énorme manifestation avec plus de 5000 personnes, mêlant à la fois syndicats, étudiants, grévistes et autres. Le dispositif policier était aussi assez gros, surveillant dans les rues parallèles la progression du cortège.
Une belle marche aux flambeaux, déclarée, passant sur les quais avec des fumis rouges et des pétards, en musique. La Bastille était illuminée aussi de rouge. Les rues n’étaient éclairées que par les flambeaux, l’éclairage public ayant été coupé dans le centre-ville par les grévistes de la CGT Energie !
Tout du long du parcours, plus on avançait, plus des tags fleurissaient sur les murs. Arrivé.es vers le musée de Grenoble, quelques vitres protégeant les affiches publicitaires des abribus sont brisées et des premiers feux de poubelles apparaissent.
La manif a suivi son cours jusqu’à la place Victor Hugo. A noter une altercation avec une automobiliste qui a tenté de forcer le passage au niveau de l’office de tourisme et qui s’est pris en retour des coups dans sa voiture ; à l’image de l’ambiance électrique qu’on sentait dans la foule. La colère était en effet assez prégnante, tout comme la détermination du cortège.
Vers 21h30 à Victor Hugo, les manifestant.es n’avaient pas envie d’en rester là. Alors que les flics s’étaient positionnés dans toutes les rues alentour pour que tout le monde reste bien sur la place, un cortège de plusieurs centaines de personnes en black bloc a commencé a se former puis partir avec une banderole "L’amour ailé parpaing" en direction du cours berriat, aux cris de "nous aussi on va passer en force" faisant écho au 49.3 utilisé par le gouvernement pour faire passer la réforme des retraites.
Après la manif sauvage d’une petite centaine de personnes qui a eu lieu lundi soir juste après l’annonce du rejet de la motion de censure, c’est donc une nouvelle manif sauvage, plus imposante cette fois, qui se lance.
A ce moment, une banque se fait éclater sa vitrine, les flics se mettent alors à intervenir à 5-6 et se font caillasser par la foule ; ceux-ci sont rejoints par une dizaine d’autres flics qui finissent par gazer et par la même occasion scinder le cortège, empêchant le 2e groupe pas encore parti de la place de rejoindre le premier.
Suivi à distance par les camions de CRS, le premier cortège en noir, bruyant, arrive rapidement sur le cours Jaurès, occupant toute la voie du tram et une partie de la route. Assez vite, il a été dispersé par des salves de lacrymo et des charges policières.
Plusieurs personnes partent dans les rues de Saint Bruno, cependant un gros groupe réussit à revenir vers l’estacade et le cours Jaurès. Pendant ce temps, la plus grosse partie de la manif sauvage, déterminée, descendait le cours Gambetta pour finir au quartier Championnet. Les deux cortèges se retrouvent en se découvrant derrière les nuages de lacrymos, l’ambiance est euphorique ! Malgré le mot d’ordre des policiers donné plus tôt dans la journée aux habitant.es de "ranger leurs poubelles", de nombreuses barricades improvisées avec des barrières, des palettes ou des poubelles enflammées ont pris place dans le décor bobo environnant.
Plusieurs groupes donc, un autre encore arrivé vers la caserne de Bonne, qui auront bien fait courir les flics ! Ceux-ci répondaient en bombardant de lacrymo pour essayer de disperser tout le monde.
Citons le Daubé :
Un air de chaos dans le quartier Championnet. Scènes d’émeute et gaz lacrymogène rue de Turenne.
Des dizaines de camions de CRS, la Bac qui tournait, les salves de lacrymo n’ont pas empêché les grenoblois.es d’exprimer leur colère. Plusieurs cibles comme des flics et leurs voitures qui se sont fait attaquer, ainsi que des agences immobilières, assurances et banques auront vu leurs vitrines bien amochées.
Selon France3 Rhone alpes :
23h20 : Les heurts ont pris fin après deux heures d’affrontements. Les forces de l’ordre ont dispersé la centaine de casseurs. A l’heure du bilan, du mobilier urbain a été vandalisé. De nombreux abris-bus et des vitrines ont été caillassés. Des dizaines de poubelles ont été incendiées.
https://twitter.com/i/status/1638247495259025416
D’autres personnes se sont fait contrôler plusieurs heures après la fin de la manif et ont pris une amende pour "attroupement illégal". N’hésitez pas à contacter le CAR38, Collectif Anti-Répression, pour toute aide : car38@riseup.net - 07 74 24 57 57
Restons plus déterminé.es que jamais et rappelons-nous :
(clin d’oeil à la préfecture Auvergne Rhone alpes)
Et RDV cet jeudi 23 à 14h à Alsace Lorraine pour une manif intersyndicale, ainsi que tous les jours pour renforcer les blocages et les luttes !
Plus d’infos des rdv sur https://www.ici-grenoble.org/ et https://38.demosphere.net
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