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Non à la démolition du 10 - 20 !!

NON A LA DEMOLITION DU 10-20 GALERIE DE L’ARLEQUIN


NOUS DEVIONS LIRE CE TEXTE DEVANT LES ELUS DU CONSEIL MUNICIPAL, MAIS MR LE MAIRE A REFUSE NOTRE INTERVENTION CAR LE SUJET N’ETAIT PAS A L’ORDRE DU JOUR ET QUE LE DOSSIER N’ETAIT PAS CLOTURE. CEST BIEN POURQUOI NOUS SOUHAITONS INTERVENIR, AVANT QUE TOUTES LES DECISIONS SOIENT PRISES !

Alors que les locataires du 10-20 galerie de l’Arlequin et de nombreux grenoblois sont
opposés à la démolition de leurs logements, et multiplient les actions pour se faire
entendre, la mairie de Grenoble persiste à demander la destruction de cet immeuble social
de très bonne facture dont les loyers restent très abordables. Nous interpellons
aujourd’hui le conseil municipal pour exprimer directement notre colère face à ce projet.
Il nous semble absurde de démolir des logements sociaux alors que l’objectif fixé par le
Plan Local de l’Habitat de la ville est d’atteindre le quota légal de 25 % de HLM.
Objectif loin d’être atteint, alors que M. Ferrari, président de la Métro et rapporteur
du projet affirme que « chaque projet de démolition grève la capacité d’atteindre cet
objectif » 1 ?
Il est inadmissible de démolir des logements très sociaux alors que 75 % des 15.000
personnes à Grenoble attendant un logement social ou une mutation ont des ressources
limitées qui devraient leur permettre d’accéder à ces loyers très modérés. La grande
majorité des logements sociaux neufs ne sont pas prévus pour les classes populaires car
leurs loyers sont trop élevés !
C’est écœurant de faire semblant de faire de la démocratie participative, alors que les
décisions sont contraires aux attentes des habitants. Les habitant.es de la Villeneuve,
et plus encore les locataires du 10/20 n’ont jamais été appelé à se positionner pour ou
contre la démolition, cette « décision » ayant été annoncée par le maire en réunion
publique le 13 décembre 2016, sans que rien ne soit dévoilé aux habitants auparavant. Une
fois encore, M. Ferrari admet que ce projet « a mis en exergue la très faible
acceptabilité des propositions de démolition » et « attise la défiance sur l’ensemble du
projet » 2 Une pétition rassemblant bientôt 1500 signatures, pour la plupart par les
habitant.es de la Villeneuve, est d’ailleurs en circulation.
Il est sidérant que la ville de Grenoble cède à l’ANRU, qui fait un chantage aux
démolitions pour des raisons sécuritaires ou inavouables – l’argent versé profite avant
tout aux géants du BTP qui se voient confiées les opérations de
démolitions/reconstructions, livrant des logements où seules les classes les plus aisées
peuvent s’installer. L’ANRU n’a jamais été au service des habitants des quartiers
populaires, où la proportion d’habitant.es vivant sous le seuil de pauvreté n’a cessé
d’augmenter, lorsqu’ils ne sont pas obligés de s’éloigner toujours plus loin dans la
périphérie où les loyers sont moins chers !
Pourquoi ne pas écouter et prendre en compte les habitant.es de la Villeneuve qui
travaillent toutes les semaines, accompagnés par des étudiants en architecture et
urbanisme, à un contre-projet de réhabilitation innovant, ambitieux partant des attentes
et besoins des locataires ?
Il nous semble insensé de justifier la démolition du 20 en affirmant que cela créera une
ouverture sur le parc Jean Verlhac, alors même que l’opération sur le 50 galerie de
l’Arlequin n’a créé aucun résultat en la matière ? Faut-il rappeler que l’architecture
initiale de la Villeneuve totalise 14 entrées sur le parc ?
C’est extrêmement cynique d’opter pour la démolition alors qu’une convention existe entre
le bailleur SCIC Habitat Rhône Alpes et la mairie de Grenoble depuis 2014 pour entamer
une réhabilitation - pour laquelle les locataires paient leurs loyers depuis quarante ans
- qui finalement est jugée trop chère par un bailleur qui est le plus gros de France en
terme de puissance financière. Nous ne sommes pas sans savoir que le projet de démolition
coûtera finalement plus cher -mais remboursé par l’argent public de l’ANRU, qu’une
réhabilitation dont les chiffres ont pourtant été gonflés pour affirmer que cela
apporterait un coût insupportable pour le bailleur. Par exemple, selon le SDIS
(pompiers), le projet présenté par les habitants répond aux exigences de sécurité pour un
moindre coût.
Pourquoi démolir des immeubles à la Villeneuve si ce n’est pour en faire partir les
classes populaires et reconstruire pour que les plus riches puissent profiter de ce cadre
magnifique ? La « dynamisation » des quartiers Sud de Grenoble voulue par la Métropole
viserait-elle alors à en changer la population ?

1 « Revoyure du protocole de préfiguration », janvier 2017
2 idem
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lundi 6 novembre 2017

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