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Expulsion de Courtade : 3 personnes sans logement

La préfecture a fait expulser et raser, sur la demande de l’EPFL, le bidonville de Courtade (Fontaine) ce vendredi 4 mai au matin. Tout au long de cette expulsion, ces personnes sont restées sans informations et sans assistance de la part des pouvoirs publics. Aucune solution de relogement n’est prévue et elles se retrouveront à la rue dès lundi matin. La préfecture et les pouvoirs publics doivent trouvent des solutions de relogement pérennes pour ces trois personnes.

Vendredi 4 mai, aux alentours de 7h du matin, une vingtaine d’agent·es de police et des institutions publiques (préfecture, Métro, ...) sont arrivés pour expulser les 3 habitant.e.s restant.e.s (présents depuis des mois sur le bidonville). Vers 8h, ces trois personnes (un couple et un homme âgé) ont été emmenées à l’hôtel de police. Elles n’en sont ressorties qu’au bout de 4h, après avoir alimenté les fiches de renseignements à leur égard et s’être vu délivrer une obligation de quitter le territoire français. Leurs bagages ont été emmenés peu après leur départ par M. Caluori, directeur de l’Arépi, sans qu’il soit possible de savoir à quel endroit et pour combien de temps elles allaient être hébergées. À leur sortie de l’hôtel de police, sans plus d’information, elles sont revenues sur le terrain, où ne restaient que la pelleteuse en action ainsi qu’un vigile pour empêcher toute réinstallation sur le site. Des bénévoles ont passé des dizaines de coups de fil pour parvenir à organiser un rendez-vous entre ces trois personnes et M. Caluori, afin qu’elles puissent bénéficier de trois misérables nuits d’hôtel payées par la préfecture. Dès lundi matin, ces trois personnes se retrouveront donc très probablement à la rue.

La Métro, via L’EPFL, ne peut s’enorgueillir d’avoir actionné - sous la pression du maire de Fontaine - une procédure conduisant à mettre 3 personnes à la rue. En effet, cette expulsion n’avait rien d’inévitable : le projet immobilier sur ce terrain est très lointain (les enquêtes d’utilité publique qui devraient être terminées - si l’en on croit l’échéancier produit par l’EPFL lors du procès demandant l’expulsion du bidonville - n’ont en réalité pas commencé), et les troubles à l’ordre public évoqués par le maire sont inexistants. C’est donc encore une fois la raison politique qui a poussé à instrumentaliser la vie d’hommes et de femmes au service d’enjeux politiques cyniques.
Par ailleurs, si la MOUS a permis le relogement de nombreuses familles, la préfecture a encore une fois démontré son mépris des lois et des personnes vivant en bidonvilles. Elle n’a pas été capable d’assurer un toit pérenne (comme la loi l’y oblige pourtant) à 3 personnes, et ce malgré les interpellations nombreuses concernant ce bidonville depuis des années.

Nous demandons le respect de la loi : pas d’expulsion sans relogement pérenne !
Nous exigeons que la préfecture et les pouvoirs publics, responsables de cette situation, trouvent des solutions de relogement pérennes pour ces trois personnes, afin qu’elles ne soient pas remises à la rue dès lundi matin.

Signature : DAL 38

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