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[Bure] 10 novembre : appel à organiser les premiers "Bals des malfaiteurs" partout !

Article relayé de Manif-est.info

« Si malfaiteurs sont, alors certes le sommes aussi ! »

Nous avons clamé que nous ne serions pas les prochain.es à subir la répression, à Bure comme ailleurs. Il est temps maintenant pour nous de reprendre la main et de nous retrouver dans la rue. En fin de journée du 10 novembre, au cœur de l’automne d’une année cousue et décousue par l’infernal tandem macronien de la concertation et de la répression, nous proposons de faire émerger et rejoindre les premiers bals des malfaiteurs. Esquissons ensemble ce premier pas de danse, et gageons qu’il y en aura d’autres !

Ce samedi 10 novembre, nous voulons en faire un temps fort, partout en France et ailleurs, pour se ressaisir d’une longue séquence répressive qui dure depuis plusieurs mois à Bure et qui se cristallisera quelques jours après : le 13 novembre, avec le délibéré de l’ubuesque et scandaleux procès du 16 octobre qui sera rendu par le Tribunal de Bar-le-Duc ; et surtout, le 14 novembre, avec une audience décisive à la Cour de Cassation pour exiger la levée des contrôles judiciaires de 5 personnes mises en examen pour « l’association de malfaiteurs » à Bure.

Un « contrôle judiciaire » ce sont des mesures créées en 1970 dans le droit français, pour qu’un juge puisse mieux garder la main sur des personnes suspectées. À Bure depuis leur mise en examen ou sous statut de témoin assisté dans l’instruction pour « association de malfaiteurs » en juin 2018, dix personnes – ami-e-s, camarades de lutte, membres d’associations – sont bannies de différentes portions du territoire meusien ou haut-marnais, pour certain.e.s interdites de sortir de France et... tout bonnement interdit-e-s de se voir et se parler ! Pour plusieurs années, tant que durera l’instruction. Le motif avancé ? Éviter qu’elles puissent harmoniser leurs versions des faits reprochés. La justice s’arroge donc le pouvoir de ruiner une relation entière pour éviter une petite discussion suspecte. Elle tue des amitiés pour contrôler un procès.

Calculer chaque déplacement et chaque rencontre, mettre en place des « gardes alternées » absurdes à chaque réunion, raser les murs la boule au ventre pour éviter de croiser une personne qu’on aime et ne pas nourrir les fantasmes policiers de la « cellule Bure », s’isoler en croyant se protéger… Peut-on imaginer plus perverse prison à ciel ouvert ? Utilisés de manière presque systématique à Bure dans d’autres procès contre les opposant.es, ces contrôles judiciaires sont un scandale absolu et le silence qui les entoure pour l’instant ne le rend pas moins assourdissant !

Alors, pour le 10 novembre, l’idée est simple : brisons le cercle vicieux de l’isolement imposé par la répression pour reformer celui de nos solidarités aimantes et joyeuses !

Donnons-nous rendez-vous devant les tribunaux et les places de nos villes, les bras emplis de vin chaud, infusions brûlantes, chocolat et autres victuailles.

Déployons des banderoles affirmant que si association de malfaiteurs il y a, alors « nous sommes tou.tes des malfaiteurs ! ».

Exigeons, d’une manière ou d’une autre, la levée des contrôles judiciaires scandaleux qui – à Bure comme ailleurs – nous empêchent de parler à nos ami-e-s, les prendre dans nos bras, vivre dans les lieux que l’on aime.

Apportons, bien sûr, de quoi partager les infos sur ce qui se passe à Bure et partout ailleurs, car le laboratoire d’expérimentations répressives qui s’y installe concerne toutes les tentatives actuelles et futures de s’opposer à l’avancée vers le gouffre.

Avec de la musique, des banderoles et des chants, c’est toujours mieux : appel à l’inventivité de toute-s les malfaiteur-euse-s qui ont envie de prendre part à la danse ! Nous luttons en réseaux, ils traquent nos cercles pas si concentriques, alors rythmons la cadence. Arpentons les rues, lançons une année de farandoles de bals et de rassemblements !

Et pour ne pas passer la soirée dans le froid, à contempler les portes closes des tribunaux, lorsque nous aurons remballé thermos et infokiosques, continuons la nuit ! Que nous soyons plutôt techno ou plutôt fest-noz, sound-system ou crincrin, accueillons la fête dans nos squats, lieux de réunions, cafés associatifs, ou même dans nos salons.

Le 10 novembre, devant les tribunaux et/ou les places à 17h et ensuite dans nos lieux de fêtes, sortons de l’atomisation et reprenons part à la danse ! Et continuons le début dans les semaines et les mois à venir en organisant, partout, boums, fêtes, bals, déambulations : une farandole !

Envoyez-nous les informations précises sur vos rassemblements à l’adresse baldesmalfaiteurspartout@riseup.net !
Et n’hésitez pas à envoyer textes et photos le lendemain ou les jours suivants !

Infos et contacts :
Site : noussommestousdesmalfaiteurs@riseup.net
Blog : https://noussommestousdesmalfaiteur...
Liste : noussommestousdesmalfaiteurs@lists....
Appel à dons : https://www.helloasso.com/associati...

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